Disparition de Christian Bourquin : les premières réactions sur internet

Les réactions des hommes et femmes politiques de la région Languedoc-Roussillon sont nombreuses suite à l'annonce, en fin de matinée, du décès du président divers gauche du Conseil régional. Revue de tweets.

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Le Président de la République François Hollande a présenté dans un communiqué de presse à la famille de Christian Bourquin, ses plus sincères condoléances, et s’est associé à la douleur de ses proches.



Jacques Cresta, député socialiste des Pyrénées-Orientales se dit "effondré par cette nouvelle". Il évoque "la disparition d'un grand homme, [...] son oeuvre aura été immense, toujours dictée par la défense de l'intérêt général".

Jean-Marc Pujol, maire UMP de Perpignan : " Christian Bourquin nous a quittés. Celles et ceux qui l’ont approché, affronté ou accompagné, se souviendront d’un élu de la République remuant, provocateur, qui ne laissait aucun de ses interlocuteurs insensibles, preuves en seront les réactions de tous bords, controversées ou pas, qui viendront légender sa disparition. Il incarnait les vraies luttes de territoires pour son Pays Catalan. Personnellement, je l’avais encore rencontré mi-juillet avec le sénateur François Calvet, dans son bureau de l’Hôtel de la Région à Montpellier. Nous avions travaillé ensemble sur quelques dossiers concernant l’Agglo Perpignan-Méditerranée. Nous avions aussi évoqué de nombreux souvenirs en commun. Peu importe la dimension de la chose publique ou la justesse de la cause, Christian Bourquin était un rebelle en politique. Récemment, il avait entrepris un combat pour lutter à sa manière contre la fusion du Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées, dans le cadre de la réforme territoriale engagée par le Président de la République. À Paris ou à Montpellier, il avait toujours l’accent dans son propos, cet invisible bagage qui lui permettait de tutoyer le Canigou depuis les berges du Lez à l’Hôtel de Région. Il portait cet accent fièrement, c’était dans ses convictions ; avoir l’Accent, disait-il, c’est chaque fois qu’on cause, parler de son pays même en parlant d’autre chose. J’adresse toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches. "

Hermeline Malherbes, la présidente du Conseil général des Pyrénées-Orientales, devient sénatrice. Elle s'est exprimée au micro de France Bleu Hérault : "Je suis choquée, très très triste. Je perds d'abord un ami, un ami très cher [...] et puis le département, la région, perdent un grand homme d'action, un grand homme politique".

Anne-Yvonne Le Dain, vice-présidente du Conseil régional en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche, députée de la 2ème circonscription de l'Hérault :
" Cet homme courageux aura été vaillant jusqu'au dernier moment… Je le savais fragile, mais je le croyais sur le chemin, lent, de la rémission. Je le savais solide sur le plan politique et institutionnel. Parlant fort parfois, faisant intelligemment confiance à son administration, gérant les relations politiques même difficiles, sachant prendre des décisions, il avait eu notre confiance, à nous les élus PS, puis de toute la gauche et au-delà, après le décès de Georges Frêche. "














 

Pierre Aylagas, député de la 4e circonscription des Pyrénées-Orientales, maire d’Argelès-sur-Mer communique :

Je ressens un énorme choc. Je savais Christian affaibli mais je connaissais son courage et son tempérament de lutteur. La maladie a eu le dernier mot.

Christian Bourquin était un homme de conviction. C’était aussi un rassembleur. C’est grâce à ses qualités de leader que nous avions remporté les élections cantonales de 1998 lui permettant de devenir président du conseil général.

Pendant toute sa carrière politique, il n’a eu de cesse de se battre, jour après jour, pour son département. Ses prises de position pouvaient parfois heurter mais il voulait provoquer les réactions nécessaires pour faire avancer les dossiers, pour faire bouger des lignes qu’il jugeait trop figées.

Dès qu’il est parvenu à la tête de la Région, il m’a appelé pour me dire qu’il tiendrait l’engagement de Georges Frêche de construire un lycée à Argelès-sur-Mer. Il a tenu parole et le lycée ouvrira ses portes à la rentrée 2015.

De lui, je retiendrai qu’il aimait passionnément son département et ses habitants. Tant que sa santé le lui a permis, nous allions marcher ensemble chaque été dans les Albères.

Aujourd’hui, je perds un compagnon politique et un ami.
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