Les forces de l'ordre ont délogé les tentes installées par la ligue des droits de l'homme devant la préfecture de Montpellier cet après-midi. 12 Africains sont sans abri depuis l'incendie de leur squatt dans le quartier de la Rauze.
Ils sont 12 hommes sans avenir. La ligue des droits de l'homme de Montpellier suit leur dossier et les soutient depuis des mois.
10 ont demandé le statut de réfugié politique à la préfecture de l'Hérault, 2 sont des demandeurs d'asile.
Ils sont originaires du Soudan, de Somalie ou encore de l'Erythrée.
Dans la nuit du 4 juillet dernier, la maison qu'ils occupaient illégalement dans le quartier de la Rauze à Montpellier a pris feu.
La ligue des droits de l'homme avait décidé d'installer des tentes place des Martyrs de la Résistance devant la préfecture ce 7 juillet pour exiger une solution de relogement pour ces 12 hommes.
Quelques dizianes de personnes avaient déployé une banderole pour réclamer un droit au logement.
Les forces de l'ordre les ont repoussé et ont exigé le démontage immédiat des tentes. Après plusieurs échanges musclés, les militants ont dû renoncer.
Depuis l'incendie de leur squatt à Montpellier, les 12 hommes sont à la rue. Ils vivent en France depuis au moins 3 ans en attente de statut, de papiers, de travail.
Ce soir la préfecture de l'Hérault précise que l'espace public a été libéré sans avoir recours à la force.
Quant à la demande relogement des 12 ressortissants africains : elle n'est pas jugée prioritaire au regard du nombre de demandes émanant de familles.
"Désormais, les Somaliens sous statut de réfugiés relèvent du droit commun de l'hébergement d'urgence. Compte tenu de la demande d'hébergement d'urgence qui, dans notre département, est très supérieure à l'offre disponible, d'autres publics sont considérés comme prioritaires (familles, familles avec enfants, mineurs isolés, femmes isolées, femmes isolées avec enfants, personnes malades...).
Concernant les Somaliens demandeurs d'asile, ils relèvent de l'hébergement d'urgence des demandeurs d'asile. Là aussi, face à une demande qui dépasse amplement l'offre dans notre département, d'autres publics sont considérés comme prioritaires." indique la préfecture dans un communiqué.