Souvenez-vous, le mois dernier, la grêle a dévasté 2.000 hectares de vignes, dans l'Hérault. Un aléa climatique couvert par les assurances. Le problème, c'est que seuls 25% des agriculteurs sont assurés. Avec la multiplication des intempéries, l'Etat voudrait augmenter cette proportion.
A Mauguio, près de Montpellier, Jacques Hensel vendangera ces parcelles la semaine prochaine, il sait déjà que 20% de ses grappes sont perdues à cause des grêlons d'août. Ici, pas d'assurance contre la grêle pour compenser les dégâts. Une habitude héritée des générations précédentes mais aussi car c'est trop cher.
Sur cette zone autour de Vendargues, il n'y avait pas eu de grêle depuis 30 ans. Mais le mois dernier, près de 500 hectares ont été dévastés. Et comme partout dans la région, seules 25% des surfaces agricoles sont assurées contre les aléas climatiques.
La PAC finance les viticulteurs qui s'assurent
Christian Causse, vigneron, a fait le choix de s'assurer dès son installation. Il cultive 65 hectares de vignes. L'assurance lui coûte 135 euros l'hectare, dont 60% pris en charge par la PAC.
Souvenez-vous, le mois dernier, la grêle a dévasté 2.000 hectares de vignes dans l'Hérault. Un aléa climatique couvert par les assurances. Le problème, c'est que seuls 25% des agriculteurs sont assurés. Avec la multiplication des intempéries, l'Etat voudrait augmenter cette proportion.
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Les syndicats militent pour les assurances auprès des agriculteurs
Depuis quelques années, une partie des aides de l'Union Européenne pour l'agriculture sert à subventionner l'assurance des exploitations. Mais la mesure reste peu connue... et chère pour certains viticulteurs, notamment les plus jeunes.
Le syndicat des producteurs de vins de Pays d'Oc a décidé de faire campagne auprès de ses 22.000 adhérents pour améliorer le taux d'assurance et pérenniser la profession.
Une proposition de loi pour gérer les risques économiques, climatiques et sanitaires en agriculture
Cette préoccupation est aussi celle du sénateur de l'Hérault Henri Cabanel. Lui aussi viticulteur. Il est co-auteur d'une proposition de loi déposée au Sénat cet été, pour gérer les risques économiques, climatiques et sanitaires en agriculture.
La proposition de loi doit être maintenant examinée par l'Assemblée nationale. Si tout va bien, ce texte sur la gestion des risques et la régulation des revenus des agriculteurs pourrait être voté en début d'année prochaine.