150 salariés de l'entreprise de Gignac spécialisée dans la production d'éthylotests ont manifesté devant la préfecture de l'Hérault en début d'après-midi. Leur entreprise a décidé de supprimer 226 postes.
Une délégation des salariés de la société Contralco a été reçue par le directeur de cabinet du préfet.
226 personnes intérimaires ou en contrat à durée déterminée, en majorité des femmes, ont perdu leur emploi depuis l'annonce de l'abandon de l'obligation faite aux automobilistes de détenir un éthylotest par véhicule.
"Valls, Valls, donne-nous du boulot" ou "Valls, tu te dégonfles comme le ballon", ont crié les salariés (150 selon la police, 300 selon les organisateurs) en blouse blanche, parfois avec un drapeau tricolore car, ont-ils expliqué, nos éthylotests sont "100% français" qu'il s'agisse "de la fabrication, des sous-traitants ou des fournisseurs".
D'après le communiqué de la préfecture publié aujourd'hui :
"Le préfet a demandé au commissaire au redressement productif ainsi qu’au directeur régional des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, d’intensifier leurs contacts avec l’entreprise et de lui proposer les mesures de soutien les plus adaptées.
Le préfet tient par ailleurs à rappeler que l’annonce de report faite récemment par le ministère de l’Intérieur ne concerne que la seule verbalisation du défaut d’éthylotest embarqué, et en rien l’obligation de détenir cet appareil dans son véhicule, obligation déjà en vigueur et qui ne saurait être remise en cause.
La difficulté de l’ensemble des fournisseurs d’éthylotests à répondre dans les temps impartis aux besoins exprimés avait débouché sur une couverture déséquilibrée du territoire et ainsi provoqué de fortes disparités sur les prix de ces appareils, notamment sur le marché en ligne.
De même, il importe pour la sécurité des usagers de la route comme pour la sécurité juridique des procédures de verbalisation par les forces de l’ordre, que les produits proposés sur le marché soient d’une fiabilité totale, qui ne semble pas encore avoir été atteint par l’ensemble des produits proposés à la vente à ce jour (quelle que soit la qualité intrinsèque reconnue aux produits Contralco).
Ce sont ces deux circonstances qui ont conduit le Ministre à suspendre la verbalisation décidée, dans l’attente de l’avis que devrait rendre sur cette question le conseil National de la Sécurité Routière qui se réunira le 13 février prochain.