Une cinquantaine d'opposants au plan d'économie de l'Université Montpellier 3 a manifesté, jeudi matin, à la faculté des Sciences voisine. Objectif: barrer l'accès à l'inauguration du 1er Centre Spatial Universitaire. Un centre co-financé par une fondation privée. Un photographe aurait été frappé.
Les opposants au plan d'économie instauré à l'Université Montpellier 3 ne désarment pas, malgré l'annonce du sauvetage de l'antenne de Béziers. Ce jeudi matin, une cinquantaine de jeunes s'est retrouvée, banderoles en mains, devant le grand amphi de la faculté des Sciences Montpellier 2, voisine de la leur.
Elus et représentants de l'Etat empêchés d'entrer
Très déterminés, très mobiles aussi, ces manifestants ont tenté de barrer l'accès à des personnalités invitées au lancement du 1er Centre Spatial Universitaire. Le président PS du conseil régional, Christian Bourquin, le préfet de région, Pierre de Bousquet et la Rectrice de l'Académie de Montpellier, Armande Le Pellec-Muller, ont ainsi dû ruser pour pénétrer dans le bâtiment et en ressortir sans heurts.
Dénonciation des partenariats public/privé
Au dehors, la tension était palpable entre les jeunes opposants et des étudiants de Montpellier 2, incrédules devant cette action pourtant annoncée sur le blog du Comité de Mobilisation. Un comité dont les membres n'apprécient guère la mise en place du Centre Spatial Universitaire. Car il est co-financé par l'Etat, les Collectivités et la faculté de Sciences, au travers de sa fondation Van Allen. Or, cette fondation est soutenue par des entreprises et du mécénat privé.
Un photographe de presse pris à partie
Dans l'un de leurs tracts, les manifestants accusent ces entreprises de délocaliser ainsi "leur centre de recherche et développement afin de réduire leurs coûts et de s'octroyer les fonds publics dont ils privent les étudiants et les chercheurs".
Des manifestants qui n'apprécient guère non plus les médias. Un photographe de l'Hérault du Jour aurait reçu un coup de poing.