Ironie du sort, ce sont les 2 préfets, des 2 régions qui n'en feront bientôt plus qu'une, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon qui ont annoncé le partage officiel des administrations entre Montpellier et Toulouse. Pour l'emploi, seuls 200 agents sur 5.000 devraient changer de site de travail.
Ce sont Pascal Mailhos, préfet de Midi-Pyrénées et préfet préfigurateur de la future grande région et Pierre de Bousquet, préfet du Languedoc-Roussillon, qui ont officialisé les annonces faites, jeudi, par Damien Alary.
Ils l'ont fait à la préfecture de l'Aude, à Carcassonne, ce vendredi.
La nouvelle organisation régionale de l’État, qui se mettra progressivement en place à partir de janvier 2016, s’appuie sur des pôles d’activités répartis entre Toulouse et Montpellier, tenant compte de la spécificité des territoires et préservant leurs dynamiques économiques et démographiques, assure le gouvernement.
Il n'y a ni vainqueur ni vaincu, mais un seul gagnant, la grande région", a assuré Pascal Mailhos, qui affirme que cette dernière va se hisser au 19ème rang européen en terme d'activité économique, sur un total de 274 régions comparables.
L’équilibre actuel de l’emploi public régional de l’État sera maintenu, soit 55% pour Toulouse et 45% pour Montpellier.
Montpellier sera la ville siège de l’agence régionale de santé, de la direction régionale en charge de la culture ainsi que de la direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale.
Elle accueillera la chambre régionale des comptes (Les sièges des deux chambres régionales des comptes de Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées fusionneront. Le siège de la nouvelle chambre régionale des comptes sera implanté à Montpellier).
La rectrice de l’académie de Montpellier assurera la fonction nouvelle de rectrice de région académique.
Toulouse accueillera les sièges des trois directions régionales en charge respectivement de l’agriculture, de l’environnement, de l’aménagement et du logement ainsi que des entreprises.
Elle sera également le siège des directions régionales de l’INSEE et des finances publiques.
La ville de Toulouse a été désignée chef-lieu provisoire, donc préfecture, de la grande région.
Une répartition qui ne satisfait pas l'opposition de droite au conseil régional du Languedoc-Roussillon.
Stéphan Rossignol, Président du groupe Les Républicains à la Région Languedoc-Roussillon, était l'invité du 19/20 de France 3 Languedoc-Roussillon, vendredi soir.
La future région LANGUEDOC-ROUSSILLON – MIDI-PYRÉNÉES
Population : 5.724.000, soit 8.7% de la population nationale.
PIB régional : 150 milliards d'euros, soit 7.2% du PIB de la France.
La future région (72.700km2, 13 départements) dispose en son sein de deux métropoles (Toulouse 4e et Montpellier 8e villes de France). Elle sera la 3e région de France en nombre de monuments historiques, la 10e région la plus peuplée de l’Union européenne (sur 274) et la 1re région en surface de vignes. Aussi grande que l’Irlande ou la République tchèque, elle sera aussi la 19e d’Europe pour son niveau de PIB.
La nouvelle région se caractérise par des atouts économiques forts qui portent le dynamisme économique régional. L’aéronautique et l’espace constituent un pôle de référence mondial à rayonnement international. La santé est une filière caractérisée par de nombreux savoir-faire et atouts dans les thématiques du cancer et du vieillissement ainsi que par de nombreux laboratoires pharmaceutiques. La filière numérique est émergente : les start-ups sont en plein développement avec deux métropoles French Tech, Toulouse et Montpellier, et le secteur de l’e-santé est considéré comme une filière d’avenir pour la nouvelle région.
Le secteur agricole, agroalimentaire et forestier pèse dans l’économie du territoire avec des filières agricoles très diversifiées et complémentaires (viticulture, fruits et légumes, élevages, grandes cultures). Il s’agit de la première région de France en surface de vignes, de la 2e en termes d’emploi agricole et pour les productions végétales ainsi que de la 3e pour l’agroalimentaire et pour la filière forêt-bois.
La réforme pilotée par des directeurs régionaux "préfigurateurs"
Afin de piloter la réforme pour chaque nouvelle grande direction, des directeurs régionaux préfigurateurs ont été désignés. Sous l’autorité du préfet préfigurateur, Pascal Mailhos, ils sont chargés de définir et piloter conduire les grandes étapes de mise en place de la nouvelle organisation du 1er janvier 2016 à fin 2018.- Pascal AUGIER, directeur de la DRAAF Midi-Pyrénées
- Laurent ROTURIER, directeur de la DRAC Midi-Pyrénées
- Didier KRUGER, directeur de la DREAL Languedoc-Roussillon
- Philippe MERLE, directeur de la DIRECCTE Languedoc-Roussillon
- Alain CHANTEREAU, directeur de la DRFIP Midi-Pyrénées
- Pascal ETIENNE, directeur de la DRJSCS Languedoc-Roussillon
- Jean-Philippe GROUTHIER, directeur régional de l’INSEE Midi-Pyrénées
- Marc CHAPPUIS, secrétaire général pour les affaires régionales Midi-Pyrénées
- Armande LE PELLEC MULLER, rectrice de l’académie de Montpellier, assure les fonctions de rectrice de région académique préfiguratrice
- Monique CAVALIER, directrice générale de l’agence régionale de santé de Midi-Pyrénées, assure les fonctions de préfiguratrice