Les commerçants héraultais et gardois victimes de braquage(s) ont désormais une cellule d'aide psychologique à disposition, à Montpellier. Il s'agit d'accompagner des travailleurs indépendants traumatisés par une agression dans des secteurs où aucun service de santé n'existe, un dispositif inédit.
Comme beaucoup d'autres buralistes, Catherine Moreno a été braquée. A deux reprises, dans son commerce de Meynes, dans le Gard. La dernière fois, c'était en 2010, le 24 décembre. Juste avant la fermeture.
A l'époque, elle aurait bien aimé être aidée psychologiquement. Car aujourd'hui, ces 2 braquages la hantent toujours.
Un observatoire sur la santé des travailleurs non salariés, commerçants, artisans, professions libérales, agriculteurs, vient de voir le jour dans le Gard et l'Hérault. Une cellule d'accompagnement psychologique est désormais à leur disposition.
Première étape : 2 documents à remplir. 2 auto-questionnaires pour évaluer le stress de la personne. Il s'agit d'un "inventaire de détresse péritraumatique".
Puis si nécessaire, un entretien personnalisé. Dans certaines situations, il peut y avoir urgence, avec des commerçants à bout voire suicidaires.
Pour présenter son nouveau dispositif aux commerçants, l'observatoire a fait appel à des étudiants en école de commerce à Montpellier.
Leur rôle : aller au contact, flyers et numéro vert à la main, 0800 501 201, expliquer l'aspect novateur de la démarche.
Après Nîmes, les étudiants doivent rendre visite aux commerçants d'Alès. Si le dispositif rencontre un écho favorable auprès des professionnels, il pourrait bien s'étendre à d'autres régions de France.
REportage F3 LR : E.Félix et V.Banabéra
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©F3 LR