Jacques Domergue entre fébrilité des résultats et espoir de vaincre la gauche à Montpellier

Depuis 1977 et la conquête de Montpellier par la gauche, grâce à Georges Frêche qui a renversé François Delmas après 20 ans de règne, jamais la droite n'avait réussi au 1er tour a réduire l'écart qui la sépare du PS. 2.56% en 2014, contre 21% en 2008, avec un FN 2 fois plus fort.


Si l'embellie des chiffres à droite est en partie la conséquence de la présence de la liste Saurel 22.93%, il faut noter qu'en 2008, le FN ne faisait à Montpellier que 5.26%, il a presque triplé son score et dans le même temps, les Verts emmené par Jean-Louis Roumégas atteignaient 11.12%, alors qu'aujourd'hui, ils sont alliés au PS dès le premier tour.

Un différentiel UMP-PS de 1.875 voix sur près de 76.000 qui donne le sourire à Jacques Domergue. Mais au second tour, même avec les voix de la liste UDI de Joseph Francis, 4.52%, cela va faire court pour arriver en tête.
Car pour avoir la majorité des sièges au conseil municipal, dimanche prochain, il suffit d'avoir une voix de plus que la liste arrivée en seconde position. Jacques Domergue compte sur l'abstention élevée, près de 48% au 1er tour, mais pas certain qu'elle profite plus à la droite qu'à la gauche.

La victoire à droite est d'autant plus compliquée, que la liste du Front de gauche, 7.56%, appelle à voter à gauche. Mais quelle gauche, celle de Jean-Pierre Moure ou celle du dissident Philippe Saurel ?

La clef du scrutin est sous doute là et dans la mobilisation des abstentionnistes.

Retrouvez les conférences de presse de Jacques Domergue, Jean-Pierre Moure et Philippe Saurel, après les tractations ratées des 3 listes.

Concernant un éventuel accord avec Jacques Domergue, Philippe Saurel a souligné qu'il ne l'avait jamais envisagé, même si le candidat, selon lui, était prêt à abandonner l'étiquette du parti pour obtenir cette alliance.
"L'accord n'a pas été possible à cause de Max Levita (N. 3 sur la liste Saurel). Il ne voulait pas d'un accord entre le PS et l'UMP. J'ai dit qu'il pouvait quitter la liste", a réagi Jacques Domergue.

Jacques Domergue accuse Philippe Saurel d'"avoir été irresponsable en refusant une alliance".
F3 LR : mardi 25 mars 2014.


Pour Jean-Pierre Moure, PS : "en général, le deuxième arrive après le premier, (...) je lui ai proposé d'être maire de Montpellier, c'est tout, c'est quand même pas mal".

"Je lui fait une proposition. Il l'a déclinée malgré le danger de la droite et de l'extrême droite", a répondu Jean-Pierre Moure, pour lequel Philippe Saurel, 2e au premier tour, "ne pouvait avoir les prétentions de numéro un".

F3 LR : mardi 25 mars 2014.


Philippe Saurel assume tout, la dissidence du PS et le refus de fusion. "Je sais le risque que je prends. Je suis sur un fil avec le vide du Colorado autour. Mais c'est le passage obligé pour être libre. Seul jusqu'à la victoire", a lancé le dissident du PS, précisant qu'il aurait été prêt à discuter, si on lui avait proposé d'être "à la tête d'une liste citoyenne".
 

F3 LR : mardi 25 mars 2014.


L'autre inconnue du scrutin, c'est le score du FN et de France Jamet. En 2008, son père, Alain Jamet n'était pas parvenu à se qualifier au second tour, laissant place à une triangulaire PS-UMP-Verts.

F3 LR mercredi 26 mars 2014.

Il y aura donc une quadrangulaire à Montpellier.

 

Les candidats de la droite majoritaire à Montpellier

2014 : Jacques Domergue
2008 : Jacques Domergue
2001 : Olivier Dugrip
1995 : Gérard Christol
1989  Willy Diméglio
1983 : Bernard Serrou
1977 : François Delmas - maire sortant depuis 1959
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité