Les négociations et accords politiques d'entre 2 tours sont toujours un moment particulier de la vie démocratique. Cette courte période de 48 heures, permet l'échange, les rassemblements voire l'union sacrée ou républicaine mais elle ravive aussi souvent des haines politiques ou personnelles tenaces
Prenons l'exemple de Montpellier, au soir du 1er tour, ces 4 listes peuvent se maintenir.
Parmi les autres, une seule est en mesure de fusionner: celle du Front de Gauche. Elle a recueilli plus de 5% des voix, le seuil minimal pour une fusion. La voici donc très convoitée par les 2 candidats de gauche.
Que faire pour les têtes de listes et les colistiers ? Une décision qui demande réflexion. Coup de fil, sms, e-mail, réunions, les tractations se déroulent à l'abri des regards. Et quand les candidats se croisent, rien ne filtre. Quelques heures plus tard, la décision tombe, le Front de Gauche reste à la maison, pas de fusion, un simple appel à faire barrage à la droite.
Tractations à Villeneuve-lès-Maguelone
A Villeneuve-lès-Maguelone, mêmes discussions. Une seule liste de gauche peut se maintenir. Mais les 2 autres sont en position de fusionner avec elle. Très vite, des contacts sont pris. La liste leader propose 4 places éligibles. Et les négociations commencent.
Bilan, la liste socialiste appelle à voter pour Serge Desseigne mais ne fusionne pas.
Autre décision du côté de la liste parti radical-écologiste, sa responsable se retire de la compétition. Mais 4 de ses colistiers ont opté pour la fusion.
Il y a donc bien fusion. Il faut, dans l'urgence, déclarer à nouveau toutes les candidatures à la préfecture.
Dernière étape, la plus difficile, convaincre les électeurs. Fusionner plusieurs listes ne garantit pas l'adhésion de ceux qui ont voté pour elles. La politique n'est pas une équation mathématique.
Reportage F3 LR : C.Alazet, A.Grellier et C.Métairon