Montpellier a bien fait de maintenir sa confiance à l'entraîneur Rolland Courbis. Confronté au pire début de saison de l'histoire du MHSC et aux critiques acerbes du président Louis Nicollin, il a fini par relancer son équipe mais est à 80% sur le départ. Ce vendredi soir, match à Lyon, à 20h30.
Quatorze points lors des sept ultimes journées et une attaque remise sur pied, l'équipe de Montpellier a surmonté un départ catastrophique, un seul point en sept matches, pour croire de nouveau au maintien, avec sa 14e place, son meilleur classement de la saison.
"Nous avons bien fait de faire ce que nous avons fait", apprécie le président délégué Laurent Nicollin. "J'ai eu le sentiment que Rolland était l'homme de la situation à la tête d'un groupe qui a pris conscience du danger et du risque d'une relégation. J'ai également senti que les joueurs, qui se sont pris en main, restaient réceptifs", poursuit-il.
Laurent Nicollin, qui "passe plus de temps au club qu'au sein de son entreprise", s'est rapproché de l'effectif et du staff pour apaiser les conflits internes et restaurer la sérénité à tous les étages du club.
Mais si Montpellier est sorti de la zone rouge depuis fin octobre et son succès devant Bastia (2-0), il ne compte qu'un point d'avance sur le premier relégable, et a produit un bien mauvais match à Lille (revers 2-0), le 2 octobre.
"Tout est encore fragile. On sait que l'on va devoir se battre jusqu'à la fin de la saison. Mais, si on parvient à atteindre 20 ou 21 points à la trêve hivernale, et si on n'est pas trop cons, on devrait pouvoir assurer le maintien", espère-t-il.
Rolland Courbis partant en fin de saison "à 80 %"
Fidèle à une stratégie à moyen terme, le fils de "Loulou", âgé de 42 ans, a privilégié la confiance à Courbis à travers une lecture fine du calendrier, et favorisé le recrutement d'attaquants. Dans les derniers jours du mois d'août, Montpellier a doté son attaque de Mustapha Yatabaré, prêté par le club turc de Trabzonspor, et du néophyte Casimir Ninga, jeune Tchadien déniché au Gabon.
L'équipe héraultaise, qui n'avait pas inscrit le moindre but lors des quatre journées initiales, a soudain retrouvé une efficacité plus conforme à sa 7e place finale de la saison passée.
Laurent Nicollin, bien secondé par Michel Mézy, conseiller du président, sort renforcé de ce début de saison, où il a assumé la décision de maintenir la confiance à Courbis au coeur du conflit entre le président et l'entraîneur, critiqué dès l'intersaison.
Mais ces turbulences écornent le crédit de Courbis, fragilisé par la mauvaise gestion du début de saison, le refus d'engager un avant-centre et une gestion contestée des gardiens de but.
Alors que Louis Nicollin vient de rappeler que "son départ est à 80% probable", sur l'antenne de RMC, son fils devrait rencontrer fin décembre ou début janvier l'entraîneur montpelliérain, libre en juin prochain.
Après avoir vécu deux départs délicats lors des trois ultimes saisons (René Girard et Jean Fernandez), le champion de France 2012 aspire à retrouver une constance dans les résultats. Et à travailler dans la confiance.