Montpellier a gâché une belle occasion d'assurer son maintien en concédant le nul (0-0) devant Valenciennes, premier relégable, samedi à la Mosson, lors de la 31e journée de Ligue 1 au bout d'une rencontre ouverte et tendue.
A sept journées de la fin, l'équipe de Rolland Courbis, arrivé début décembre, reste dans le viseur des Nordistes, même si elle préserve six points d'avance.
Elle prend provisoirement la 14e place avant les matches de Rennes et Guingamp. Montpellier, qui n'a plus gagné depuis le 22 février face à Ajaccio (2-0), traverse une mauvaise période avec seulement trois points pris en cinq matches. Privé de plusieurs cadres -- Hilton, Marveaux et Congré -- il a manqué de réalisme pour convertir sa domination et ses nombreuses occasions.
A l'inverse, le VAFC entretient l'espoir de se sauver malgré le succès d'Evian-Thonon face à Monaco (1-0). L'équipe d'Ariel Jacobs, pourtant privée de son attaquant et buteur Wajeed Waris (8 buts), a affiché de belles vertus mentales pour surmonter l'échec subi à domicile devant Ajaccio (2-3) la semaine passée et tenir ce nul.
Montpellier réalisait une excellente première demi-heure autour d'une parfaite maîtrise du milieu. Seulement, l'attaque manquait d'efficacité pour exploiter les nombreuses opportunités, à l'image d'un tir écrasé de Mounier (6), d'une frappe en pivot de Niang (13), d'une tête piquée de Deplagne (19) ou d'une reprise de Stambouli sur la base du poteau.
Dans l'ultime quart d'heure d'une première période tout à l'avantage des Héraultais, Valenciennes bénéficiait de deux énormes occasions par Pujol dont la reprise de la tête ricochait sur la transversale (31), avant qu'un plat du pied de Doumbia ne passe de peu au-dessus (45+1).
Le tournant de ce premier acte tenait peut-être à l'absence de sanction de l'arbitre M. Kalt sur une charge violente dans la surface du gardien nordiste Novaes sur l'attaquant héraultais Niang (7).
Dans une seconde période plus équilibrée, mais toujours débridée, Montpellier et Valenciennes avaient tour à tour l'occasion de faire la différence. Le tir de Deza, entré en jeu à la place de Mounier, frôlait le poteau (62), puis sa reprise était repoussée par Kagelmacher, visiblement en s'aidant de la main (69), avant qu'il ne manque une reprise seul face au but vide.
Valenciennes, de son côté, se procurait deux belles actions par Ducourtioux (54), puis par une reprise de la tête de Doumbia (64).
Dans une fin de match étouffante, Montpellier accentuait sa pression, mais ni Camara (83) ni Cabella (89) ne trouvaient la faille.
Roland Courbis (entraîneur de Montpellier) :
"J'ai la satisfaction que nous avons évité l'hôpital pour Niang. La santé d'un joueur est plus importante qu'un point gagné ou perdu. C'est très difficile pour les joueurs de jouer ces matches avec le maintien au bout Ce n'est pas facile non plus pour le staff, ni pour les arbitres. Je ne vais pas parler de penalties. Ce sont des faits de jeu.
On ne peut pas dire qu'ils nous soient favorables en ce moment. On ne pleure pas, on est content de voir Niang retrouver la forme. Même s'il a terminé avec des papillons, il a tout de même pas été gravement blessé. C'est un coup de chance. Peut-être qu'il nous permettra de prendre les points qu'il nous manquent pour être tranquille.
J'ai aussi pris l'exemple de Battiston-Schumacher (action suspecte de la demi-finale France Allemagne lors du Mondial 82 à Séville). C'est peut-être le tournant d'un match qui n'a pas donné de vainqueur.