Les handballeurs de Montpellier se sont inclinés 29 à 27 devant les Espagnols de Leon en ligue des champions. C'est la troisième défaite du MAHB en une semaine.
"Chaque jour, on avance un petit peu", a souligné l'entraîneur Patrice Canayer, se disant déçu pour les joueurs qui "tout au long de la semaine, se sont comportés de manière très digne".
"Il faudra beaucoup de patience, la route va être longue", a poursuivi le technicien en constatant que son équipe est désormais distancée au classement du groupe A, avec un seul point.
Toujours privé de Nikola et Luka Karatic, Prost, Gajic et Tej, mis en examen pour escroquerie, assortie d'un contrôle judiciaire et d'une interdiction de rencontrer l'encadrement du club et les autres protagonistes du dossier, Montpellier devait également se passer des services de Guigou et Katvinic, blessés, dimanche.
Le match
Confrontés au peu de profondeur de leur banc, les Héraultais ont subi un cinglant 6-1 dans les premières minutes par manque "de lucidité et de physique". Pourtant, ils étaient parvenus à revenir à la marque et avaient même disposé d'une avance de deux buts à la 40e.
Dans une salle chauffée à blanc et en blanc -couleur du T-shirt floqué de l'inscription "I love MAHB (Montpellier Agglomération Handball) des spectateurs-
les anciens du club étaient même venus apporter leur soutien. "Pour ceux qui doutaient de l'avenir de Montpellier, il y a des jeunes joueurs et je voudrais que vous leur donniez un sacré coup de main", déclarait Grégory Anquetil au public.
Le résumé de la rencontre Denis Clerc et François Jobard
Rester groupé
Plus mesuré, Guigou disait espérer que les joueurs incriminés "sont innocents", tout en souhaitant que le MAHB récupère "le plus de joueurs possible".
Des soutiens, les Montpelliérains en avaient besoin pour faire face à Leon, le club qui les avait éliminés la saison dernière en 8e de finale de la C1.
En dix jours, les Héraultais, qui avaient réussi à arracher le nul (37-37) à Flensburg en C1 alors que l'affaire des paris venait d'être mise au grand jour, ont connu le pire.
Ils ont tout d'abord chuté lourdement au Paris SG (24-38) avec des joueurs au-dessus desquels planait une épée de Damoclès, puis à Toulouse (29-34) avec une équipe remaniée et comportant plusieurs jeunes.
"Il faut être groupé, se serrer les coudes pour montrer à tout le monde que nous ne sommes pas morts", avait appelé Gérard, le président des Blue Fox, un groupe de supporteurs, avant la rencontre. "Toutes les institutions, Région ou agglomération,
sont derrière le club de Montpellier", a-t-il ajouté, tout comme les responsables sportifs avec Louis Nicollin et René Girard (foot) ou encore
Motred Altrad et Fabien Galthié (rugby).
"On est en marche", a martelé l'entraîneur en rappelant le programme de la prochaine semaine avec notamment la réception de Hambourg en C1.