Dans l'affaire des paris suspects, la justice accorde le statut de victimes au MAHB, la Fédération Française de Handball, à la Ligue Nationale de Handball et au club de Cesson-Sévigné. Les avocats des 7 joueurs mis en examen, dont Nikola Karabatic, étudient un pourvoi en Cassation.
L'affaire des paris suspects dans le handball n'en finit plus de rebondir. Le MAHB, la Fédération Française de Handball (FFHB) et la Ligue Nationale de Handball (LNH) vont pouvoir prétendre au statut de victime.
La chambre de l'instruction de la Cour d'Appel de Montpellier vient de confirmer leur statut de parties civiles. Un statut également accordé au club breton de Cesson-Sévigné, victime collatérale dans cette affaire, puisque l'équipe a perdu plusieurs partenaires financiers.
L'image du MAHB "discréditée"
Les juges infirment par là la décision du magistrat instructeur de cette affaire née de paris suspects sur le score à la mi-temps du match Cesson/Montpellier du 12 mai 2012.
L'arrêt relève que l'affaire des paris suspects pris sur une défaite à la mi-temps des handballeurs héraultais à Cesson le 12 mai 2012 "discrédite l'image du club" montpelliérain. Une affaire dans laquelle le MAHB a perdu un gros sponsor. Le club a du en outre se séparer de plusieurs joueurs-cadres, parmi lesquels les frères Nikola et Luka Karabatic, partis à Aix-en-Provence.
La FFHB accède aussi au rang de partie civile, puisqu'il suffit qu'il "soit admis comme possibilité, ce qui est le cas", qu'il y ait un problème pour que "la fédération soit concernée".
Eventuel pourvoi en Cassation
Lors de l'audience à huis clos qui s'était déroulée le 14 février, les avocats des mis en examen avaient affirmé que le MAHB, la FFBH et la LNH ne pouvaient pas être parties civiles, leurs clients étant mis en examen pour escroquerie aux dépens de la seule Française des Jeux. Ces mêmes avocats indiquent désormais étudier un éventuel pourvoi en Cassation.
Un expert nommé pour analyser le match suspect
Dans ce dossier, 7 joueurs sous contrat avec Montpellier au moment des faits sont mis en examen, soupçonnés d'avoir parié près de 88000 euros sur le résultat du match Cesson/Montpellier du 12 mai 2012. Un expert a été désigné. Sa mission: analyser le comportement des joueurs de Montpellier pendant cette rencontre.