Une "forte moitié" des maires de la région, selon un sondage, se déclare prête à marier des personnes de même sexe si la loi sur le "mariage pour tous" est adoptée, mais environ 1 sur 5 affirme qu'il ne le fera pas.
"Une forte moitié des élus régionaux a l'intention de se montrer respectueux de la loi", tandis que près d'un cinquième d'entre eux s'y refuse, selon les chiffres
d'un sondage publiés par le journal régional Midi-Libre dans son édition de mercredi.
Le quotidien a sollicité 1.319 maires du Languedoc-Roussillon (sans les Pyrénées-Orientales) et de l'Aveyron et obtenu quelque 900 réponses d'entre eux.
Ils sont 465 à avoir indiqué qu'ils uniraient des personnes du même sexe, 170 qu'ils ne le feraient pas, 92 répondant "pourquoi pas?" et 162 ne se prononçant pas.
Le OUI, l'emporte largement dans l'Hérault et le Gard
Dans l'Hérault et le Gard, les réponses positives devancent largement les réponses négatives, avec respectivement 141 et 143 "oui" contre 47 et 38 "non", mais les résultats sont beaucoup plus serrés dans les départements ruraux de la zone, Aveyron et Lozère.
Dans l'Aveyron, 28 maires ont ainsi répondu "oui" contre 24 "non", 17 ne se prononçant pas.
Le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe doit être présenté mercredi en Conseil des ministres alors qu'il suscite une opposition très virulente de la droite et des Églises.
Certains maires ont déjà affirmé publiquement qu'ils ne célébreraient pas ces unions entre personnes de même sexe. Le maire d'Orange, Jacques Bompard (Ligue du Sud, extrême droite), a lancé le 21 septembre une pétition en faveur d'un "droit de retrait" des maires.
Gilbert Collard, député du Gard, sympathisant FN, propose un référendum pour interdire le mariage homosexuel
Le député Gilbert Collard a déposé à l'Assemblée nationale une proposition de référendum pour faire interdire dans la Constitution le mariage homosexuel, alors que le projet de loi est présenté mercredi en Conseil des ministres.
Déposée mardi, cette proposition de loi référendaire prévoit d'ajouter cette interdiction dès le 1er article de la Constitution française.
"Le mariage consacre l'union d'un homme et d'une femme. Un mariage entre personnes du même sexe célébré à l'étranger par une autorité étrangère ne produit aucun effet juridique et ne peut être transmis sur les registres de l'état civil Français", dit la proposition de loi.