Montpellier cherchait à améliorer son classement de poule, mais avec cette défaite, c'est fini. Montpellier reste 4e.
Montpellier, malgré un Nikola Karabatic revenu à un excellent niveau, n'a rien pu faire face à la redoutable équipe danoise de Copenhague, victorieuse 31 à 27 (mi-temps: 17-14), dimanche lors de la 9e journée de la Ligue des champions de handball.
Déjà qualifié pour les huitièmes de finale avant ce match, le vice-champion de France est désormais quasiment condamné à la 4e place de la poule D, avec un bilan de quatre victoires pour cinq défaites.
Cela signifie que Montpellier rencontrera très probablement en huitièmes de finale un adversaire de premier plan, probablement Barcelone, l'Atletico Madrid ou Hambourg, avec le désavantage supplémentaire de se déplacer au match retour.
Déjà secoués à l'aller, les Héraultais n'ont jamais réussi à perturber les Danois, plus puissants, plus précis, plus cohérents collectivement.
Nikola Karabatic, qui a manifestement tiré un trait sur son décevant Euro avec l'équipe de France, a été le seul à répondre au défi physique imposé par les Danois.
Mais il a été assez isolé sur une base arrière un peu tendre, où ni Vid Kavticnik, ni William Accambray, malgré un sursaut en début de seconde période, n'ont vraiment pesé.
Les Danois, portés par leur arrière gauche Mikkel Hansen et par le démoniaque ailier islandais Gudjon Sigurdsson, ont creusé un écart significatif en à peine dix minutes (7-3, 9e) et n'ont plus jamais été menacés.
La défense de Copenhague, à la fois extrêmement mobile et d'une densité physique impressionnante, a pris le dessus sur les attaquants héraultais, trop souvent en échec aux tirs, permettant aux Danois de mener leurs contre-attaques éclairs.
Montpellier est bien revenu à un but (23-24, 50e) sur une interception de Wissem Hmam, mais les Danois ont su appuyer sur l'accélérateur pour rester en course pour la 1re place du groupe.
Avant match :
Scotché à la quatrième place de son groupe avec un bilan équilibré de quatre victoires pour quatre défaites, le champion de France est assuré de continuer sa route mais sait aussi que, pour l'instant, elle est raide.
Si le MAHB ne progresse pas lors des deux dernières journées du premier tour, il rencontrera en huitièmes de finale lors de la deuxième quinzaine de mars un premier de poule, sans doute Barcelone, l'Atletico Madrid ou Hambourg, avec le désavantage supplémentaire de se déplacer au match retour.
L'entraîneur Patrice Canayer a beau répéter que "la position d'oustider réussit plutôt bien" à son équipe, ce serait un vrai parcours du combattant pour décrocher un billet pour le Final Four de Cologne en mai.
Battu 31-29 à l'aller, le club montpelliérain compte deux victoires de retard sur Copenhague, deuxième du groupe, mais peut encore doubler les Danois s'il gagne d'au moins deux buts dimanche, que Copenhague s'incline ensuite contre Kiel et que le MAHB s'impose à Belgrade la semaine prochaine.
Le scénario n'a rien d'utopique et si Leon, l'actuel troisième, veut bien déraper un peu aussi, les champions de France peuvent même encore finir à la deuxième place de leur groupe derrière Kiel.
Il faut donc commencer par gagner dimanche un match qui oppose les deux stars du handball mondial avec Nikola Karabatic et le Danois Mikkel Hansen, et que ratera le gardien montpelliérain Primoz Prost, blessé au mollet droit.
Un beau combat en perspective, à l'image de l'aller où le MAHB avait d'abord été sévèrement bousculé avant de faire douter les Danois sur la fin.
Dernière équipe française en course après l'élimination de Chambéry jeudi, Montpellier espère monter en régime à l'approche du printemps et de ses échéances décisives.
Pour Patrice Canayer, c'est même le principal objectif.
Que la progression de l'équipe, dans la gestion de ses temps faibles et des fins de match notamment, s'accompagne d'une remontée au classement ne nuirait certainement pas à son plaisir.