Les vétérinaires ont organisé samedi à Montpellier une campagne de prévention et de dépistage de la leishmaniose canine, pour sensibiliser les propriétaires de chiens aux risques de cette maladie mortelle.
Transmise aux chiens par des insectes, les phlébotomes, la maladie est "très répandue dans le Sud de la France et menace la vie des chiens", a indiqué Tiaré Petit, un responsable du laboratoire Virbac, coordinateur de l'opération qui a également eu lieu à Nice et Perpignan.
Explication des symptômes (insuffisance rénale, perte de poids, rougeurs et plaques sur la peau), rappel de l'existence de tests de dépistage sur simple prise de sang, importance de la prévention (produits antiparasitaires, vaccination) : les étudiants ont multiplié les conseils à des passants parfois surpris. "Je ne connaissais même pas le nom de cette maladie", glisse Céline, sortie en ville pour promener son scottish âgé de huit ans.
Une fois la maladie diagnostiquée, l'espérance de vie moyenne est de deux ans. "Le traitement existe. Il ne permet pas au chien de guérir, juste de vivre un peu plus longtemps. De plus, il s'agit de traitements très lourds et coûteux, avec des injections quotidiennes, précise Tiaré Petit selon lequel "la meilleure solution est donc la prévention".
La leishmaniose canine, qui se transmet rarement à l'homme avec une vingtaine de cas par an en France, concerne 14 départements français. Chaque année, 40 000 chiens déclarent la maladie mais un million de chiens sont menacés, selon le laboratoire.
Les départements du Sud de la France sont en vigilance rouge de mars à octobre, période privilégiée d'activité pour les phlébotomes. Du fait du réchauffement climatique, les scientifiques ont constaté ces dernières années une propagation de la maladie vers d'autres départements, le Nord-Ouest et le long de la vallée du Rhône notamment.