Depuis quelques jours, cinq nouveaux guépards ont rejoint le zoo du Lunaret à Montpellier. Ils font partie d'un programme européen de reproduction, l'espèce est en danger.
Ils viennent du Danemark, d'Autriche ou des Pays Bas. Les guépards s'acclimatent peu à peu à leur nouvel environnement : le zoo du Lunaret à Montpellier. Ils sont cinq, venus rejoindre Twist, un animal déjà là depuis deux ans.
Le zoo du Lunaret est l'un des maillons d'un programme européen de reproduction. Car l'espèce est en danger : victime de sa consanguinité elle a de plus en plus de mal à se reproduire dans la nature.
Une reproduction qui prend du temps
Pour s’occuper de leurs futures unions, un soigneur leur est dédié : Yann Raulet. « Il y a un temps d’observation très importants, explique-t-il, parce qu’avec ces animaux on a besoin de savoir si les mâles sont intéressés par les femelles, si elles sont en chaleur ou pas, et de là, on peut potentiellement mettre les animaux en contact. »
Reportage : P. Bard, B. Pansiot-Villon
Et c'est un coordinateur qui gère à l'échelle européenne ce dossier. C’est lui qui organise les transports d’animaux à travers les différents parcs du continent, pour des périodes qui peuvent aller de plusieurs mois à plusieurs années, en variant le plus possible le patrimoine génétique des espèces.
Gwendoline Anfray, la vétérinaire du parc animalier veille sur la mise en place de ce programme à Montpellier : « La grosse difficulté c’est que les femelles guépard sont régulièrement en chaleur mais c’est inhibé dans les parcs zoologiques, contrairement à ce qui se passe dans la nature. Donc il est très difficile de savoir quand elles sont en chaleur et si elles sont en chaleur. C’est pour cela qu’on a besoin d’installations comme celles de Montpellier où on fait tourner les mâles auprès des femelles pour détecter ces chaleurs-là. »
Et le parc montpelliérain bénéficie d'une expertise certaine dans la reproduction de guépard, les première naissances de ces félins en captivité ont eu lieu ici, en 1968.