Ouverture à Montpellier de l'audience en appel sur l'accident du 3e RPIMa de Carcassonne

L'audience sur l'accident du 3e RPIMa de Carcassonne en juin 2009 qui avait fait seize blessés s'est ouverte jeudi matin devant la cour d'appel de Montpellier. Six prévenus, dont le sergent Nicolas Vizioz, l'auteur des coups de feu, doivent comparaître après un appel général du parquet.

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Le Parquet souhaite "un deuxième examen purement juridique de la chaîne des responsabilités ayant conduit à ce drame".

Dans une salle quasi comble, les prévenus se sont présentés les uns après les autres au président Daniel Duchemin.
Seul manquait à l'appel le colonel Frédéric Merveilleux du Vignaux qui se trouvait dans un avion au retour de New York où il travaillait à l'ONU sur le dossier de la Centrafrique, pour laquelle la France attend le feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU pour une intervention. Il devait arriver à Montpellier dans la journée.


Le 14 mai, le sergent Vizioz a été condamné par la chambre militaire du tribunal correctionnel de Montpellier à deux ans de prison avec sursis après trois jours d'une audience empreinte d'émotion et de repentance.

Cet ancien du groupement des commandos parachutistes (GAP), âgé de 33 ans, a été reconnu coupable d'avoir ouvert le feu sur le public, le 29 juin 2008, avec une arme chargée à la fois de balles réelles et de balles à blanc, lors des journées portes ouvertes du 3e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (3e RPIMa).
Le lieutenant Christophe Malard et le capitaine Hugues Bourlingues ont également écopé en première instance de six mois de prison avec sursis, sans inscription au casier judiciaire.

En revanche, la cour a relaxé le lieutenant-colonel Jean-Baptiste Pothier, le lieutenant-colonel Lionel Lapeyre et le patron du 3e RPIMa de l'époque, le colonel Merveilleux du Vignaux.



"L'appel tient au fait qu'à la lecture du jugement et de son raisonnement juridique, nous n'avons pas été convaincus", a expliqué le substitut général Joël Garrigues, précisant qu'il souhaite un "examen purement juridique de la chaîne des responsabilités ainsi qu'une étude des fautes qui ont été commises par les uns et par les autres ayant conduit à ce drame".


"Il s'agit de vérifier s'il y a eu une violation manifestement délibérée des règles ou une faute caractérisée", a précisé le président de la cour aux parties civiles pour circonscrire les débats à un aspect strictement juridique.
Cité à comparaître par les parties civiles en première instance mais finalement excusé, le général de corps d'armée Jean-Marc Duquesne, à l'époque des faits commandant de la 11e brigade parachutiste de Toulouse, est cette fois dans la salle d'audience, en uniforme. Il devait témoigner en fin de matinée.

Cette audience est prévue sur une journée mais pourrait se poursuivre vendredi.
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