"Je ne peux être derrière le leader de l'UMP", a affirmé, lundi, Philippe Saurel, candidat dissident socialiste à Montpellier après les appels du pied de la tête de liste UMP-UDI-Modem, Jacques Domergue, pour un accord au second tour des municipales de mars prochain.
"M. Domergue a dit qu'il était prêt à me laisser la mairie et lui à prendre l'agglo. Parole, parole. Ce n'est qu'un calcul de circonstances. Une opportunité comptable", a dénoncé Philippe Saurel, lors d'une conférence de presse.
Un sondage de l'IFOP commandé par l'UMP envisage une victoire au second tour de M. Domergue (27% au premier tour) devant le favori et candidat officiel du PS Jean-Pierre Moure (32%) dans l'hypothèse d'une quadrangulaire (avec FN et Front de gauche) et d'un regroupement de sa liste avec celle de M Saurel (12%).
Tout sondage ne prenant pas en compte ce ticket pour le second tour (Domergue-Saurel 38% contre Moure 36%, FN 15%, FG 11%) n'aura aucune valeur, répète depuis M. Domergue.
"Ni le maire de Cournonsec (village de l'agglomération de Montpellier, dont M. Moure est le maire), ni le candidat de l'UMP ne sont des candidats crédibles pour Montpellier", a répondu M. Saurel.
"Moi, j'ai été exclu du PS. Je suis aujourd'hui comme François Hollande, social démocrate. Comment voulez-vous que le socialiste que je suis soit derrière un leader UMP ?", ajoute le dissident dénonçant "la danse du ventre" de l'UMP et de M. Domergue.