Durant 9 jours les stars du handball et leurs avocats ont occupé le devant de la scène médiatique à Montpellier. Le procureur a requis des peines de prison et des amendes allant de 7 500 à 80 000 euros à l'encontre des 16 prévenus poursuivis pour escroquerie aux dépens de la FDJ. Revoir le LIVE
Chose inédite, la presse était installée dans le box des accusés pendant le procès des paris suspects du handball. Avec Zakaria Soullami nous avons rédigé le minute par minute le Live de ces 9 jours d'audience depuis le banc des prévenus pour le site internet de France 3 languedoc-Roussillon. Nous étions placé à un mètre des frères Karabatic, de leurs avocats et de leurs compagnes.
Les 16 prévenus et les 19 avocats étant installés dans le public.
Nous étions aussi proche du tribunal et de l'accusation représentée par M. Desjardins.
Le jugement a été mis en délibéré au 10 juillet à 14H00.
Revoir en direct le live du procès entre les 15 et 25 juin
Le 22 juin , le procureur de la République Patrick Desjardins a dénoncé une "tricherie en équipe" et requis 3 mois de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende contre le joueur du FC Barcelone qui ne pouvait pas "ne pas être informé" de la tricherie en raison de son statut de "leader incontesté" de l'équipe montpelliéraine.
Pour les 15 autres prévenus, dont 7 joueurs, poursuivis comme Nikola Karabatic pour "escroquerie" ou "complicité", M. Desjardins a demandé des peines d'amendes comprises entre 7.500 euros et 80.000 euros, ainsi que des peines de prison avec
sursis allant de trois à six mois.
Pour ses défenseurs, le champion olympique, du monde et d'Europe, en titre n'avait rien à faire sur le banc des prévenus : "on essaye de la raccrocher de gré ou de force à ce dossier, c'est absurde!", a tonné Me Michaël Corbier.
Selon les défenseurs de Nikola Karabatic, le parquet "n'avait pas grand chose" pour incriminer le champion. Alors il "est passé" par son statut de leader de l'équipe.
"Mais j'ai cherché dans le code pénal: je n'ai pas trouvé de délit de leader incontesté", a ironisé Me Jean-Marc Phung, soulignant que rien ne démontrait qu'il ait parié.
Les paris sur le score en faveur de Cesson à la mi-temps de ce match le 12 mai ont rapporté quelque 300.000 euros de gains, au détriment de la Française des jeux.
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