La direction et les syndicats de Sanofi se sont rencontrés, mardi, au siège de Chilly-Mazarin pour le premier comité central d'entreprise, portant sur la restructuration du groupe pharmaceutique qui prévoit la suppression de 186 postes en France d'ici à la fin 2015. Des manifestations sont en vue.
A l'occasion de ce CCE, au cours duquel la direction devait remettre les justifications économiques de son plan et préciser les mesures d'accompagnement, les organisations syndicales ont demandé l'ouverture de négociations sur ces mesures d'accompagnement, ce que la direction a refusé, ont indiqué les syndicats CGT et CFDT.
Selon le représentant CGT, Thierry Bodin, les organisations syndicales, à l'exception de la CFTC, ont également fait valoir "le non respect de la procédure" par la direction et l'absence d'informations sur les mesures économiques.
Les syndicats ont également mandaté le cabinet d'experts Syndex, a indiqué le représentant CFDT Stéphane Galliné.
Le site de Montpellier, qui emploie 1.064 personnes, verra ses activités de recherche en partie transférées en région parisienne et sera recentré sur le seul développement. Soit une perte de 240 à 270 emplois.
Les salariés du site de Montpellier sont appelés à manifester jeudi.
Près d'une centaine de salariés ont manifesté à Chilly-Mazarin et près de 200 à Toulouse, à l'occasion de ce CCE, selon les syndicats. Les salariés sont conscients que "c'est l'avenir de la recherche et de leur emploi qui est en jeu", a affirmé Thierry Bodin.
Le plan de restructuration de la branche recherche et développement du groupe prévoit pour Toulouse le maintien de 364 postes sur 617 pendant une période où doivent être créés trois entités issues des activités actuelles. Ces entités devront atteindre l'autonomie au cours des cinq prochaines années.
Le plan prévoit également une centaine de mutations de chercheurs en maladies infectieuses vers Lyon, et des suppressions d'emploi ou des transferts dans les fonctions support (administration, informatique, finances...)
Le groupe pharmaceutique avait présenté pendant l'été 2012 un projet de restructuration de ses activités en France qui prévoyait 914 suppressions de postes, basées sur des départs volontaires.
Le plan concernant spécifiquement la recherche et le développement avait été rejeté par la justice en mars. Une nouvelle mouture a été présentée le 2 juillet.