110 personnes ont été expulsées ce vendredi du squat Luttopia à Montpellier. Elles occupaient les anciens bâtiments de la DDASS depuis plus d'un an. Une vingtaine d'entre elles était sur le toit pendant une partie de la matinée avant de descendre vers 11h00. Le dispositif policier n'a pas été levé.
Une partie des 110 occupants des anciens bâtiments de la DDASS à Montpellier a déjà été expulsée par la police vers 9 h 00 ce matin. Plus d'une dizaine de camions de CRS est mobilisée sur les lieux. La presse a été empêchée de filmer.
Reportage à Montpellier.
C. Agullo et F. Detranchant.
(Dans ce reportage : Raphael, de la coordination Luttopia et Pascal André, de Medecins du monde.)
Un logement pérenne
Une vingtaine de squatteurs de Luttopia est actuellement sur le toit et assure qu'elle ne bougera pas tant que le préfet, le conseil départemental (propriétaire des anciens bâtiments de la DDASS) et la mairie ne leur font pas la promesse d'ouvrir des discussions pour éviter qu'ils ne se retrouvent à la rue.
Elles sont descendues du toit vers 11h00 après avoir obtenu ce qu'elles demandaient: elles se retrouveront prochainement autour d'une table de négociations avec la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS), la préfecture, le conseil départemental et la mairie.
F. Detranchant
Le soutien de Médecins du monde et de la Fondation Abbé Pierre
110 personnes vivaient depuis plus d'un an dans un bâtiment de l'avenue d'Assas appartenant au conseil départemental de l'Hérault. Une décision du tribunal de grande instance exigeait leur expulsion. Médecins du monde et la Fondation Abbé Pierre suivent depuis un an ces personnes sans domicile fixe et demandeurs d'asile.
Reportage à Montpellier.
Reportage : C. Agullo S.Taponier
Pas de projet viable pour la préfecture
La préfecture rappelle que "cette intervention s’inscrit dans le cadre de l’exécution d’une décision judiciaire d’expulsion rendue le 14 janvier 2015 par le Tribunal de Grande Instance de Montpellier". Elle regrette qu'"il n’ait jamais pu être défini un projet sérieux et viable avec les membres du collectif Luttopia 2 et les organisations qui les accompagnent."
De plus, le fait que ces organisations ne communiquent pas les identités des membres du collectif "rend plus complexe la prise en charge administrative des personnes évacuées.", poursuit la préfecture.
Un rassemblement organisé par les différents soutiens de Luttopia est prévu à partir de 17h devant la préfecture de l'Hérault.