L’UFAP UNSa Justice dénonce dans un communiqué la situation de surpopulation de la majorité des maisons d’arrêts de la direction interrégionale de Toulouse. Il manque 200 lits dans les maisons d'arrêt. Nîmes et Perpignan sont les plus concernées.
200 matelas au sol dans les maisons d'arrêt du languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées dépendant de l'administration pénitentiaire de Toulouse : c'est le décompte communiqué par L’UFAP UNSa Justice.
Selon l'organisation syndicale :
- 72 personnes détenues (dont 10 femmes) dorment à terre à la maison d’arrêt de Nîmes,
- 62 détenu(e)s à Perpignan,
- 38 à Toulouse Seysses,
- 12 à Albi,
- 11 à Montauban et 8 à Carcassonne,
- et enfin 7 à Béziers.
Dans un communiqué L’UFAP UNSa Justice estime que :
Le syndicat des personnels pénitentiaires évoque des prises de service en sous-effectifs, des équipes de nuit restreintes conduisant à un niveau insuffisant de prévention des actes de violence et des suicides."Cette situation impacte lourdement et dangereusement le fonctionnement des établissements de la région, les personnels doivent quotidiennement gérer l’ingérable, la violence engendrée par cet état de fait n’épargne personne, agressions sur personnels, violences entre détenus, suicides".
A Perpignan réaction de Johan Reig délégué local de l'UFAP
Le bilan de l'administration pénitentiaire
L'aministration pénitentiaire de Toulouse qui gère l'ensemble des prisons de la grande région que nous avons contactée, note que le nombre de personnes détenues et hébergées dans les maisons d'arrêts est en augmentation depuis 2015 :
01/01/2015 : 5287
01/07/2015 : 5311
01/01/2016 : 5446
01/04/2016 : 5641
A la date du 6 avril 2016, elle comptabilise 198 matelas au sol dans l’ensemble de ces maisons d'arrêt.
Elle rappelle que les transferts de détenus en attente de jugement ou en cours d'instruction sont quasiment impossibles.
"seuls les détenus condamnés peuvent être transférés vers d'autres établissements, les détenus prévenus doivent rester à la proximité immédiate du magistrat instructeur. Or, l'augmentation de la population pénale concerne essentiellement les prévenus : une augmentation de 28 % du nombre des prévenus entre 2015 et 2016 qui n'est pas compensée par la baisse du nombre des condamnés (- 6%). "