Malgré de gros dégâts matériels, aucune victime n'est à déplorer après les inondations de lundi. Les travaux lancés il y a 15 ans pour maîtriser les crues du Lez et plus récemment celles du Vidourle, semblent être efficaces. Même si la montée des eaux est rapide, elle est moindre et mieux régulée.
Durant 12 heures, dans la nuit de lundi à mardi, le Lez était devenu un fleuve torrentiel, même dans Montpellier, où il est en partie canalisé. Mardi matin, le niveau était largement redescendu passant de plus de 4 mètres à moins de 2 mètres.
Si le fleuve a bien gonflé suite aux précipitations, le bilan aurait pu être bien pire. Car depuis 15 ans, d'énormes travaux ont été entrepris pour maîtriser les colères du fleuve : construction de bassins de rétention, de déversoirs ou renforcement et rehaussement des digues, comme à Lattes.
Autre facteur qui a permis de limiter les dégâts : une meilleure analyse des risques. Aujourd'hui, toutes les communes exposés aux événements climatiques disposent d'un abonnement auprès d'un prévisionniste météo spécialisé. Objectif : gérer la crise quasiment en temps réel.
Les PC de crise reçoivent aussi ces informations qui permettent de déployer les secours très rapidement là où les intempéries l'exigent.
Le comportement des citoyens a évolué lui aussi. La culture du risque s'est largement répandu chez les élus comme les particuliers et ceux-ci se mettent moins en danger qu'auparavant.
Enfin, dernier élément qui a joué dans ce bilan clément, la chance. Un élément indispensable qui malheureusement ne se maîtrise pas.
L'Etat sera solidaire des victimes des inondations
Le ministre de l'Intérieur a annoncé mardi que le décret sur l'état de catastrophe naturelle serait pris le 8 octobre pour une soixantaine de communes.
Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, a lui souhaité que les exploitants puissent solliciter un "dégrèvement de taxes sur le foncier non bâti pour les parcelles touchées" et auprès de la mutualité agricole (MSA) "un échelonnement de leurs charges".
Il en a également appelé aux banques, pour qu'elles "prennent en compte cette situation exceptionnelle et proposent aux viticulteurs sinistrés les solutions leur permettant de passer ce cap difficile".
Reportage F3 LR : A.Grellier et L.Morch