Philippe Saurel vient de retoquer en conseil municipal, le futur village de Roms. Un projet porté par Héléne Mandroux qui avait fait beaucoup de bruit à l'époque. Pour le nouveau maire de Montpellier, il y a d'autres priorités pour la ville. Le projet est donc abandonné.
Au printemps 2013, la maire PS de Montpellier, Hélène Mandroux et son premier adjoint, Serge Fleurence avaient imaginé un village d'insertion de Roms à Montpellier.
Un an et une élection municipale plus tard, Philippe Saurel, nouveau maire de Montpellier, abandonne l'idée. Il est soutenu par le conseil municipal.
Il faut dire que le projet n'aurait concerné que 10% environ, des 700 Roms installés à Montpellier. Et quid des autres ?
Au delà du débat avec les associations humanitaires, le projet avait entraîné des manifestations d'habitants du quartier de Veyrassi, au nord de Montpellier, au point de faire hésiter les élus.
Aujourd'hui, la somme budgétée, 2 millions d'euros, a paru aberrante.
"Faisons attention à l'argent public", a rappelé Philippe Saurel pour qui le projet n'était pas adapté.
"D'accord pour l'abandon du village d'insertion de Roms mais faisons cela avec dignité" a répliqué, Claire Hart, une élus socialiste à la mairie.
Comment accueillir les Roms à Montpellier ? Un éternel casse tête pour les équipes municipales, hier comme aujourd'hui.
La solution qui consistait à sélectionner 20 familles désireuses de s'intégrer a vécu. Un projet abandonné un peu plus d'an après son lancement par l'équipe d'Hélène Mandroux. Une décision que le collectif de soutien aux Roms ne désapprouve pas forcement. Des expériences similaires menées en région parisienne se sont soldés par des échecs.
De son coté, le maire de Montpellier estime que ce remède n'était pas à la hauteur du problème. Pour autant, il n'a aucun projet de remplacement.
Plus de travailleurs sociaux dans les camps pour aider ces familles à s'intégrer. C'est ce que réclament depuis des années, les associations de soutien aux Roms mais elles soupçonnent les autorités, mairie, préfecture et département, de ne pas vouloir que les Roms s'installent durablement sur leur territoire.