Relier Perpignan et Montpellier ou Lyon pour un euro ? Ce sera désormais possible avec l'ouverture à la concurrence des lignes d'autocar interurbaines en France, voulue par la loi Macron. Quatre compagnies proposent de nouveaux trajets en Languedoc-Roussillon, à des tarifs économiques.
La loi Macron a ouvert à la concurrence des lignes d'autocar interurbaines. Même si les régions ou les départements pourront réguler les liaisons inférieures à 100 km si elles menacent la viabilité d'une ligne SNCF, les offres de cars low-cost vont se multiplier dans l'Hexagone.
Plusieurs lignes ont émergé en Languedoc-Roussillon, et d'autres sont encore attendues.
Nos journalistes Nicolas Mutel et François Jobard ont testé la ligne Lyon-Montpellier-Toulouse d'Isilines.
Mutel N./Jobard F.
Quelles sont les compagnies de cars qui proposent des trajets ?
Pour l'instant, les compagnies qui sillonneront les routes de la région sont : Ouibus (anciennement IDBUS), une filiale de la SNCF, Eurolines et Islines, deux fililales du groupe Transdev, et Megabus, une compagnie britannique.
Quelles nouvelles lignes ?
Il sera désormais possible de relier certaines villes de la région avec le reste de la France, comme Perpignan et Mulhouse avec Megabus, Béziers et Montélimar ou Saint-Etienne avec Eurolines. Cette compagnie propose aussi des trajets Carcassonne-Nantes ou Rennes.
Est-ce vraiment économique ?
A première vue, les tarifs des cars low-cost semblent imbattables : 1 euro pour faire Perpignan-Lyon ou Montpellier-Mulhouse avec Megabus. En réalité, seuls dix billets sont disponibles à ce prix pour chaque trajet.
Les tarifs d'Isilines et de Ouibus oscillent entre 5 et 19 euros. Leur offre se concentre cependant sur Montpellier et les grandes villes voisines (Bordeaux, Lyon, Marseille, Clermont-Ferrand). Toutes les lignes de la filiale de la SNCF ne sont pas encore en fonction, certaines ne débuteront qu'à parti du 16 novembre.
Pour naviguer à l'intérieur de la région, mieux vaut choisir Eurolines, dont les véhicules desservent Béziers, Carcassonne, Nîmes, Narbonne et Perpignan. Mais les tarifs avoisinent plutôt la trentaine d'euros.
Les prix affichés par le site de covoiturage Blablacar sont légèrement au-dessus de ceux proposés par les compagnies de cars Ouibus et Isilines, mais offrent un nombre de trajets supérieurs, à des horaires plus variables.
La SNCF risque cependant de voir déserter ses clients qui ont un budget serré : il faut débourser entre 30 et 70 euros pour un trajet Montpellier-Bordeaux, contre neuf euros en car. Mais pour économiser, il faut savoir être patient : deux heures en TGV contre trois heures en covoiturage et quatre heures en autocar.