Délinquance, sécurité, homicides, état d'urgence, les policiers sont sur plusieurs fronts à la fois. Dans l'Hérault, ils tirent le signal d'alarme. Trop de tension, trop de sollicitation, 200 d'entre eux ont envoyé un courrier à la médecine du travail pour alerter. Ils demandent des mesures.
Gros malaise des policiers dans l'Hérault
Au coeur des débats, la refonte des cycles de travail des policiers. C'est une directive de Bruxelles qui a alerté sur les risques psycho-sociaux de ces fonctionnaires à bout de souffle. Ils travaillent à un rythme épuisant, avec des temps de repos très inférieurs à la règlementation.
Droit de réserve oblige, un brigadier "police secours" témoigne à visage couvert sur ses conditions de travail.
Certaines nuits, on ne dort que 2 ou 3 heures avant de repartir au boulot. C'est risqué. On rajoute à cela, la tension du travail. Au final, on est épuisé physiquement, moralement et aussi psychologiquement.
200 policiers de l'Hérault écrivent à la médecine du travail
Emmanuel fait parti des 200 policiers héraultais qui ont saisi le médecin et le psychologue du travail.
Soutenus par leurs syndicats, les policiers réclament une organisation du travail qui concilie mieux vie professionnelle et vie privée. 1 week-end sur 2 de repos notamment contre seulement 8 par an actuellement. Mais leur proposition est rejetée par leur direction.
Notre administration a peur des réformes alors qu'elle n'a aucun coût financier. On est encore dans la culture du résultat, au détriment des conditions de travail" déclare Bruno Bartoccetti, délégué unité SGP Police Hérault.
Signe d'un malaise ambiant, 30 policiers en poste à Montpellier demandent aujourd'hui un changement d'affectation.
Ce jeudi soir, dans les locaux de la police, à Montpellier, syndicats et directions entament sans doute un long processus de négociation.
Délinquance, sécurité, homicides, état d'urgence, les policiers sont sur plusieurs fronts à la fois. Dans l'Hérault, ils tirent le signal d'alarme. Trop de tension, trop de sollicitation, 200 d'entre eux ont envoyé un courrier à la médecine du travail pour alerter. Ils demandent des mesures.
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