A Montpellier, Denis Agret, le médecin qui s'oppose à la vaccination, démissionne

Mis en cause ces derniers jours par l'ARS Occitanie et le Ministère de la Santé, le médecin montpellierain opposé à la vaccination contre le Covid-19, Denis Agret, a rendu sa blouse, dimanche 26 septembre, dans une lettre qu'il a notamment adressée au président de la République.

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"Je rends ma blouse et je m'en lave les mains." Par cette phrase qui a conclu sa lettre, Denis Agret, un médecin de Montpellier, a démissionné, dimanche 26 septembre, de ses fonctions de professionnel de santé : "Je vous présente de manière solennelle ma démission du CNOM (Conseil national de l'ordre des médecins), ma démission de mon statut de praticien des hôpitaux PH en disponibilité. Je renonce à la reconnaissance "ordinale", je renonce à mon diplôme de médecin français." Un courrier rendu public sur Twitter - il possède plus de 16 000 abonnés -, qu'il a notamment adressé au président de la République, Emmanuel Macron, le ministre de la Santé Olivier Véran, le directeur général de l'ARS Jérome Salomon ou encore le CDOM de l'Hérault et du Var et l'ARS Occitanie.

Dans cette lettre longue de 4 pages, Denis Agret, devenu une des coqueluches du mouvement antivaccin contre le Covid-19, détaille les raisons de sa démission. "Vous n'avez pas voulu rendre public mon analyse de chiffres de mortalité de nos 83 EHPAD. Ceci constitue une dissimulation de preuve." Puis il a ajouté : "Je me fous d'avoir raison, j'ai juste fait un diagnostic médical populationnel qui résulte de mon expertise liée à mon vécu et mes diplômes de médecin."

Celui qui se revendique comme "être souverain et intègre" dénonce un "contexte politique qui dirige l'action de la santé depuis plus de 18 mois, empêche la liberté de prescrire des médecins, met en cause la liberté de ne pas être vacciné et d'exercer simplement une médecine qui consiste à responsabiliser les patients et promouvoir la vraie prévention, la vraie santé publique, qui empêche la liberté d'expression". Le 27 septembre, la vidéo de 11 minutes où il lit sa lettre, était vue par près de 65 000 personnes - sa chaîne Youtube compte 2 100 abonnés.

Il va comparaître le 6 octobre à Montpellier

Cette démission fait suite à une plainte déposée par l’ARS Occitanie et le ministère de la Santé, qui l'ont annoncé jeudi, à la suite d'une vidéo publiée lundi 20 septembre par Denis Agret, où il a interpellé les dirigeants de l’ARS Occitanie lors d’une manifestation devant les locaux de l’ARS à Montpellier. "Le médecin y profère des propos d'une grande violence et menaçants pour la vie de directeurs de l'ARS Occitanie", est-il écrit dans le communiqué de presse commun de l'ARS et du Ministère de la Santé. "La gravité des faits a conduit le ministère des Solidarités et de la Santé et l'ARS Occitanie à saisir immédiatement le Procureur de la République et les représentants de l'Ordre des médecins, afin que des poursuites judiciaires et des mesures disciplinaires soient engagés à l'encontre de ce médecin."

Le 17 septembre, Denis Agret avait publié sur les réseaux sociaux l'identité de l'infirmière qui a vacciné Mélanie, une jeune fille de 15 ans décédée le 7 août d'un arrêt cardiaque et qui aurait reçu son injection de vaccin contre le Covid-19, Pfizer, le 11 juillet. Il avait menacé les dirigeants de l'ARS Occitanie. "Si la justice ne suffit pas, ce qui prévaut au-dessus de la justice étatique, c'est la loi de la nature. Quand il y aura des parents qui verront leurs enfants blessés dans leur chair, il y aura des citoyens qui connaitront votre adresse", avait-il déclaré dans cette vidéo le 20 septembre.

Outre ces plaintes, il va comparaître le 6 octobre devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour "mise en danger de la vie d’autrui et atteinte à la vie privée". Le 19 janvier, il avait demandé à des élèves d'une école de Montpellier d'enlever leur masque avant de prendre une photo avec eux et de publier le cliché sur ses réseaux sociaux.

Un bref passage dans le Var

Le 1er septembre, Denis Agret avait quitté Montpellier pour La Verdière (Var), une commune de quelque 1 600 habitants en quête d'un médecin généraliste depuis plus de deux ans, selon Var-Matin. Avant de "disparaître", selon ses propres mots, écrits dans une lettre envoyée jeudi 23 septembre aux habitants de la commune, toujours selon Var-Matin.

Denis Agret non vacciné contre le Covid-19, le centre de santé municipal de La Verdière, étant un centre de vaccination, devait fermer. L'ARS avait demandé à deux reprises au maire de la commune, Gilles Rongier, de suspendre le médecin controversé. Depuis la fin de la semaine dernière, La Verdière n'a plus de médecin. Et Denis Agret n'est plus médecin.

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