Depuis son QG de Montpellier, la société d'aide à la décision et à la gestion des crises climatiques Predict, filiale de Météo France, a guidé tout le week-end ses clients américains pour qu'ils affrontent avec le moins de dégâts possibles l'ouragan Ida qui balaye la Louisiane.
C'est une société désormais bien connue dans le paysage montpelliérain : Predict, filiale de Météo France spécialisée dans l'aide à la décision et à la gestion des crises climatiques, compte près de 4000 abonnés dans le monde. Parmi ses clients, plusieurs industriels américains situés en Louisiane, Etat balayé depuis ce week-end par l'ouragan Ida. Des usagers qu'il a fallu guider dans la tempête.
PC de crise pour une gestion à distance
Depuis vendredi 27 août, l'équipe internationale de Predict gère la situation 24 heures sur 24 depuis son quartier général de Montpellier. Son PDG, Alix Roumagnac, détaille le travail fourni :
Nos usagers sont des industriels, certains travaillent dans le secteur de l'automobile, comme Faurecia. Nous avons conseillé et supervisé la mise en sécurité de leurs personnels et de leur matériel, la pose de batardeaux (parois provisoires destinées à retenir l'eau) et là on attend leur retour d'expérience car ils sont encore en plein épisode météo. On surveille surtout la réaction du Mississipi, car lors de l'ouragan Katrina en 2005, la crue du fleuve a fait d'énormes dégâts. Mais depuis, des digues ont été construites, donc on va voir comment ça évolue.
Pluies équivalentes à un épisode cévenol
Les dégâts sont importants sur la côte, au sud de la Nouvelle Orléans et de Bâton-Rouge. Les pluies gagnent à présent les terres. Des précipitations "proches d'un épisode cévenol, de l'ordre de 3 à 400 millimètres" selon Alix Roumagnac. Ce qui diffère, c'est le rôle joué par la température de l'eau dans le Golfe du Mexique, de l'ordre de 30°C. Un véritable carburant pour l'ouragan Ida.
Perte d'intensité et coupures d'électricité
Mais ces dernières heures, le phénomène météo perd de son intensité. Les vents sont passés de 240 à 97 kilomètres/heure au fur et à mesure de leur avancée dans les terres. Néanmoins, les risques d'inondations persistent ainsi que les coupures de courant.