Plus de deux heures de discussion ont eu lieu, ce jeudi 11 avril 2024, dans la matinée. Objectif : créer du dialogue pour prendre du recul face à l'émotion et réduire la violence. Un temps qui arrive neuf jours après la violente agression de Samara à la sortie de son collège à Montpellier.
Les faits sont encore très présents dans les esprits. La violente agression de la jeune Samara a eu lieu à la sortie de son collège le 2 avril 2024.
Alors, quartier de la Mosson à Montpellier, un temps d'échanges a été organisé ce jeudi 11 avril 2024, pour que parents, élèves et enseignants communiquent sur l’émotion générée par la violence chez les plus jeunes. Au micro, ceux qui le souhaitaient ont pris la parole tour à tour et ont livré leurs témoignages.
Violence plus récurrente
Chez les parents, cette montée de violence inquiète.
J'ai peur pour mes enfants et pour tous les enfants, pour tous les collégiens parce que ce ne sont encore que des enfants.
Hamid Gheziel
"Lors des réunions qu'on a avec les parents d'élèves, ce qui est remonté par les professeurs c'est le taux de violence des élèves, notamment entre les sixièmes et les cinquièmes dont le degré est beaucoup plus violent et plus récurrent par rapport aux générations précédentes", explique Nathalie Sacco, mère d'un collégien scolarisé à Grabels.
Relations entre adolescents
Les échanges ont permis d'éclairer certaines relations et certains comportements entre adolescents.
Sarah par exemple est ceinture noire de judo. Au collège, un groupe de cinq garçons a commencé à la frapper. "Je me suis défendue. J'en ai pris un, je l'ai attrapé par le cou et je l'ai mis par terre. Du coup depuis, ils ne m'ont plus jamais embêtée, on est même devenus amis", raconte la jeune fille.
Apprendre à se maîtriser
Le sport, notamment le sport de combat, permet d'apprendre à se défendre et à se maîtriser. C'est ce qu'explique Laetitia Monset, éducatrice sportive et médiatrice sociale en parlant de la boxe éducative.
On apprend à toucher, à ne pas frapper fort. Il y a des règles, on doit respecter son adversaire, donc une fois que l'enfant a compris ça et qu'il a acquis certaines techniques, ça lui a permis de gérer son émotion et d'avoir des valeurs.
Laetitia Monset - Educatrice sportive, médiatrice sociale