Agression de Samara à Montpellier : les trois mineurs interpellés "admettent avoir porté des coups" à l'adolescente de 13 ans

Les trois jeunes impliqués dans la violente agression de Samara, 13 ans, le 2 avril dernier devant son collège de Montpellier, ont avoué être à l'origine des coups. Ils devraient être mis en examen pour tentative d'homicide volontaire sur mineure de 15 ans. La détention est requise pour l'un d'eux.

Les trois mineurs entendus depuis deux jours par la police judiciaire de Montpellier sont en cours de présentation au parquet.

Il s'agit d'une jeune fille de 14 ans scolarisée dans le même collège que la victime, et deux adolescents de 14 et 15 ans. Cette présentation intervient en vue de l'ouverture d'une information judiciaire pour tentative d'homicide volontaire sur mineure de 15 ans.

Ils reconnaissent leur implication dans le cadre de l'agression. Chacun d'entre eux admet avoir porté des coups à la victime.

Communiqué de presse de Fabrice Belargent, procureur de la République de Montpellier.

5 avril 2024, 12h25.

Le parquet requiert un placement en détention

Le parquet de Montpellier a requis le placement en détention provisoire du mineur âgé de 15 ans qui est suspecté d'avoir porté les coups les plus violents.

"En l'état des investigations qui débutent, il apparaît que cette agression s'inscrit dans le contexte d'un groupe d'adolescents qui avaient pour habitude de s'invectiver et de mettre en ligne leurs photographies respectives et celles de tiers sur des groupes de discussion créés sur des messageries instantanées" explique Fabrice Belargent.

La tension entre les mis en cause et la victime résulterait pour partie de ses publications.

La jeune victime auditionnée "révèle d'autres violences"

La jeune Samara, dans le cadre d'une audition nécessairement brève compte tenu de son état de santé, a confirmé les violences dont elle a fait l'objet.

Elle a révélé d'autres violences commises quelques jours auparavant par l'un des trois mis en cause.

Fabrice Belargent, procureur de la République de Montpellier.

Elle n'a en revanche pas évoqué spécifiquement, à ce stade, des faits de harcèlement sur une longue durée la concernant.

Emmanuel Macron appelle à "protéger l'école" d'une "forme de violence désinhibée"

Emmanuel Macron vient de s'exprimer sur cette douloureuse affaire depuis l'école d'application Blanche à Paris.

"Nous sommes dans une société de plus en plus violente, avec une forme de violence désinhibée. Comment protéger l'école et les enfants ? En accompagnant et en responsabilisant les familles, en mettant en place un système de pré-alerte dans les établissements pour éloigner les élèves harceleurs et en renforçant la réponse pénale avec les placements en centre éducatifs fermés et de nouveaux centres en cours de création avec un encadrement plus fort" a-t-il déclaré.

Il faut des sanctions, mais avant tout une réponse complète dont on ne peut pas faire porter la responsabilité que sur l'Education nationale. On sera intraitable sur le harcèlement en ligne. (...) On ne lâchera pas l'effort sur la lutte contre le harcèlement scolaire.

Emmanuel Macron.

L'enquête se poursuit sous la direction du magistrat instructeur

Dans son communiqué, le procureur de la République de Montpellier précise : "Le travail, conséquent, déjà réalisé par les enquêteurs, devra se poursuivre sous la direction du magistrat instructeur, afin, notamment de déterminer avec davantage de précision le contexte dans lequel cette agression particulièrement grave s'est déroulée et d'identifier d'autres participants".

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