Les trois hommes et l'adolescente placés en garde à vue dans le cadre d'un projet d'attentat à Montpellier aurait choisi de ne pas garder le silence et seraient même plutôt coopératifs avec les enquêteurs, selon nos confrères de France 2. Ils doivent être transférés vers Paris en fin de journée. 

C'est une microcellule terroriste que les policiers pensent avoir démantelée. Au centre de leur enquête, un jeune couple de convertis sur le point de passer à l'acte, selon eux.

On ignore toujours où, quand et comment : visaient-ils un site touristique à Paris ou envisageaient-ils de commettre un attentat suicide dans l'Hérault, à Montpellier ?

En garde à vue pour une durée maximale de 96 heures, ces très jeunes gens auraient commencé à parler avec les enquêteurs. Ils doivent être transférés dans l'après midi de Montpellier vers les locaux des services de la sécurité intérieure, à Paris.

Les ordinateurs et les téléphones portables qui ont été saisis lors des interpellations qui vont désormais être analysés

Thomas, 20 ans, fiché S

Vendredi matin, les enquêteurs ont interpellé à Clapiers, dans l'Hérault, Thomas âgé de 20 ans. Ce jeune homme, en rupture familiale depuis sa conversion à l'Islam, est originaire des Ardennes.  Il était fiché S, surveillé par les services anti-terroristes et assigné à résidence après avoir tenté de rejoindre la Syrie en 2015.

Interrogée par France 2, sa mère décrit un jeune homme radicalisé depuis quelques années. Un jeune homme influençable, versatile mais déterminé dans ses actions quand il avait un but. 

Dans la salle de bain de l'appartement où Thomas était hébergé à titre gracieux après avoir vécu des semaines dans un garage, les policiers ont découvert de l'acétone et 71 grammes de TATP, un puissant explosif artisanal.

De quoi fabriquer un gilet explosif à destination d'un kamikaze, mais pas de quoi mener une action terroriste de grande ampleur.

Des seringues et des gants de protection ont aussi été saisis, mais aucune arme à feu.

Sara, 16 ans

Elle aussi recemment convertie, Sarah, 16 ans, devait se marier religieusement avec Thomas, qu'elle avait rencontré sur internet.

L'adolescente, sans histoire, introvertie, avait arrêté le lycée il y a quelques mois et s'était radicalisée il y a un an et demi.

Cette adolescente, très active sur les réseaux sociaux, se servait de la messagerie cryptée Télégramme, prisée des djihadistes et avait exprimé sa volonté de partir en zone irako-syrienne ou de frapper la France dans une vidéo, où elle prêtait allégeance à l'État islamique.

L'adolescente a été interpellée vendredi matin, à Montpellier, au domicile de sa mère. Pour cette mère de famille de trois enfants, la surprise fut totale et la douleur immense. Sa fille a été manipulée. C'est ce qu'elle a déclaré à nos confrères de RTL

Ma jeune fille se cherche, ils prennent des personnes qui sont un peu fragilisées. Elle a été manipulée par Internet et ce jeune homme. C'est un drame familial, comme jamais.


Malik, 33 ans et un jeune de 26 ans

Deux autres suspects ont également été interpellés vendredi à Marseillan, dans l'Hérault.

Parmi eux, un homme de 33 ans lui aussi connu des services antiterroristes, soupçonné d'avoir eu un rôle actif dans ce projet d'attentat, cerveau et soutient logistique.

Marié, père de deux jeunes enfants, Malik pourrait être le mentor de ce groupe.

Agé de 33 ans, il est propriétaire d'un appartement de 50m2 au premier étage d'un immeuble ancien dans le centre-ville de Marseillan, dans l'Hérault. Il y a environ un an, cet ancien soudeur a arrêté de travailler pour lancer son auto-entreprise.

Interrogée par franceinfo, sa voisine est sous le choc. Elle décrit un homme aimable et sans histoire, rien à voir avec un musulman radical.

Lors de son interpellation, il hébergeait chez lui, dans le centre de Marseillan, un jeune homme de 26 ans. On ignore si ce dernier, qui vivait à 200 mètres de là, est impliqué dans cette affaire de terrorisme.

 

Trois hommes âgés de 20 à 33 ans et une toute jeune femme de 16 ans ont été arrêtés vendredi dans l'Hérault. Ils étaient soupçonnés de vouloir commettre un attentat de manière imminente. ©F3LR

 

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