Le zoo de Montpellier, qui abrite près de 300 espèces différentes, est un laboratoire à ciel ouvert dans lequel les chercheurs étudient l’émergence de nouveaux virus ainsi que leur possible transmission à l’homme. Aujourd’hui, 2 virus encore peu connus circulent en France.
Laure Virolle est vétérinaire au zoo de Montpellier, dans l’Hérault. Elle s'occupe au quotidien des centaines d'espèces qui vivent au sein de la structure. Chaque semaine, c'est le même rituel : des analyses de sang sont effectuées afin de déterminer si les animaux ont été contaminés par de nouvelles maladies.
Des virus encore peu connus circulent en France
Aujourd’hui, 2 virus encore peu connus circulent en France : l’Usutu et le virus du Nil occidental, autrement appelés "arbovirus" selon Laure Virolle, la vétérinaire du zoo.
Ces virus sont transmis par piqûres d’insectes et là en l’occurrence, il s’agit de moustiques
Pour beaucoup d’espèces, il s’agit d’infections silencieuses. "On verra juste les traces du passage du virus dans le sang grâce aux anticorps". Parfois, ces infections peuvent être fatales pour les animaux.
Isoler et analyser les anticorps
Les échantillons recueillis par Laure Virolle sont centrifugés pendant quelques minutes, avec un objectif : isoler les anticorps qui seront ensuite analysés par les chercheurs. "Nous analysons la durée de détection des anticorps afin d’avoir une idée de la durée de protection éventuelle" affirme Yannick Simonin, virologiste à l’INSERM et à l’Université de Montpellier.
Nous pouvons imaginer pouvoir transposer certains résultats chez l’homme
Des virus transmissibles à l’homme ?
Pour le moment, peu de personnes ont été contaminées, la plupart du temps sans gravité. Cependant, ces virus doivent faire l’objet d’une surveillance car ils se propagent vite. Le réchauffement climatique est l'une des causes, selon David Gomis, le directeur du zoo de Montpellier.
Dans le Nord par exemple, on dépiste aujourd'hui des maladies qu’on ne dépistait pas auparavant. C’est une migration des maladies, avec une migration des espèces et une migration des vecteurs de ces maladies
Un nouveau virus apparaît chez l’homme tous les 3 à 5 ans. Grâce à ces études, les chercheurs espèrent anticiper le risque de circulation et de contamination.