L’AVC, l’accident vasculaire cérébral, est un déficit neurologique soudain d'origine vasculaire causé par un infarctus ou une hémorragie au niveau du cerveau. Première cause de handicap physique de l'adulte, il touche 150 000 Français par an. Récupérer ses fonctions cérébrales lésées est difficile, mais possible.
Pour Marie-Noëlle tout bascule le 12 septembre 2019 : à 54 ans, elle est victime d’un AVC. Opérée en urgence, elle passera 5 semaines en réanimation, puis un an en centre de rééducation neurologique. Une rééducation, difficile, en plein confinement lié au covid, toutes les visites sont alors interdites.
Mais Michel, son compagnon, s’accroche. Grâce à l’équipe soignante, il fait passer un ordinateur et maintient ainsi le lien.
"Après son accident, il a fallu attendre 6 semaines avant qu'elle ne sorte son premier sourire, son premier échange. Et elle l'a fait pour moi", confie Michel Rogier, le compagnon de Marie-Noëlle.
Mais les médecins ne sont pas optimistes sur l’évolution de son état. Paralysée du côté droit, Marie-Noëlle ne communique toujours pas lorsqu’elle sort du centre de rééducation.
S'en sortir à deux
Et pourtant, 14 mois après son accident, suite à une fête de famille, Marie-Noëlle retrouve la parole.
"Au retour de ce week-end, j'ai dit à Michel : "qu'est-ce qui m'arrive ?". Donc, il m'a dit que j'étais handicapée et ça m'a fait plonger dans une dépression", exprime avec émotion Marie-Noëlle.
Une situation que Marie-Noëlle surmonte, entourée par une équipe de huit personnes et un travail tenace.
"Rien n'est écrit et la plasticité cérébrale est telle qu’avec énormément de travail, d'attention et de courage de la personne et de l'entourage, on peut y arriver", se confie Michel.
"D'abord je l'aime, on s'aime, et puis il est patient, il est un peu ferme aussi", conclut Marie-Noëlle.
Un message d’espoir pour les familles et les malades.
Écrit avec Thierry Will.