Le passage à niveau de Baillargues, dans l'Hérault, classé comme l'un des plus dangereux de France est définitivement fermé. Il a été remplacé par un pont-rail permettant aux voitures, cyclistes et piétons de passer en dessous de la voie ferrée.
C’était l’un des points noirs de la métropole de Montpellier sur la carte des passages à niveau. Le numéro 33, celui de Baillargues.
Il était classé parmi les plus dangereux puisque quatre personnes y ont perdu la vie.
Pendant 10 ans le maire de la ville se bat pour que ce passage à niveau soit supprimé. Mais le coût exorbitant des travaux fait qu’il peine à à y arriver.
Mais l’année dernière, alors qu’une conductrice échappe à la mort après avoir heurté deux trains sur ce passage à niveau, la décision est prise. Il faut le remplacer.
Après plus de 15 mois de travaux, il est fermé. Un pont-rail a été construit, il est ouvert depuis ce mardi 21h.
Les voitures, les poids lourds, les bus mais aussi les piétons et les cyclistes peuvent désormais emprunter un trottoir surélevé et passent en-dessous de la voie ferrée au lieu de la traverser.
Après plusieurs mois de grands travaux, la route sous le pont rail de Baillargues sera accessible dès ce soir. Vous n'emprunterez plus le passage à niveau. Ce matin, des agents de la sûreté ferroviaire vous aiguillent & veillent à la sécurité de tous. pic.twitter.com/xWPpTnB0mp
— SNCF TER OCCITANIE (@TER_Occitanie) 5 septembre 2018
Mais alors qui a payé ?
Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un programme de sécurisation national de SNCF Réseau. Elle a mobilisé un investissement de 12,8 millions d’euros. Il a été financé par SNCF Réseau et l'État à hauteur de 4,2 millions d’euros, le Département de l'Hérault a financé 3,5 millions d’euros, l’Agglomération 627 000 euros, la Région Occitanie 760 000 euros et la ville de Baillargues 430 000 euros.
Le reportage de Jérôme Gaussen et Benoit De Tugny