C'est la quatrième fois que des Iraniens et leurs soutiens se mobilisent dans le centre-ville de Montpellier après la mort le 16 septembre dernier de l'Iranienne Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans. Des manifestants montpelliérains résolus à être entendus.
Une soixantaine de personnes étaient dans les rues de Montpellier samedi 8 octobre pour défendre les libertés des droits des femmes en Iran. Ils se mobilisaient pour la quatrième fois dans le centre-ville après la mort de l'Iranienne Mahsa Amini, le 16 septembre dernier. Cette Kurde de 22 ans est morte trois jours après son arrestation pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique, qui oblige notamment les femmes à porter le voile. Depuis, une vague de protestations secoue le pays.
L'Iran, un "système contre l'humanité"
À Montpellier, les manifestants sont résolus à être entendus, comme Niyousha Masudy, de l'association Iran of the World. "On se réunit pour montrer notre soutien envers nos frères et nos sœurs en Iran qui se battent tous les jours pour notre liberté", déclare-t-elle au micro de France 3 Occitanie. "J'ai vécu là-bas toute ma vie, j'ai été une victime en tant que femme d'une ethnie différente. On n'avait aucune liberté", se souvient-elle. C'est l'une des raisons pour lesquelles elle souhaite "continuer à se battre pour la liberté, pour la naissance d'un nouveau pays avec des nouvelles valeurs d'humanité, de solidarité, et surtout de laïcité".
Selon elle, son régime est coupable de "crimes envers différentes ethnies et minorités : les sunnites, les femmes, les enfants, les jeunes, etc.", mais aussi de participer aux guerres au Yémen et en Syrie. L'Iranienne est donc "contre ce système", lui-même "contre l'humanité et la liberté".
Une union inédite
La jeune femme se dit très préoccupée de la situation actuelle dans son pays, tout en précisant que la plupart des Iraniens ont "appris à être toujours inquiets". Pour autant, cette fois, Niyousha Masudy a l'impression que c'est différent. "Aujourd'hui, avec la force de l'union entre les Iraniens et le monde entier, j'ai l'impression que ça ira."
"Comme toujours, on paye cher pour la liberté. On va payer avec le sang, comme on a toujours payé jusqu'à aujourd'hui", conclut-elle avec détermination.
Ecrit avec Sébastien Allec et Sébastien Banus.