Coronavirus dans l'Hérault : le préfet augmente les contrôles et durcit les sanctions contre les bars et restaurants

La préfecture de l'Hérault a fait savoir que les contrôles et sanctions administratives ont été renforcés suite au non-respect des mesures sanitaires dans certains bars et restaurants. Conséquence, de plus en plus d'établissements pourraient se voir notifier leur fermeture pour un mois.

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Ce mardi 6 octobre, un restaurateur de Lattes est venu chercher sa notification de fermeture administrative pour un mois devant le tribunal administratif de Montpellier. Il est accusé de ne pas avoir appliqué correctement les règles sanitaires suite à un contrôle, samedi dernier. 

De plus en plus de restaurateurs et de tenants de bars pourraient se voir notifier une mise en demeure ou une fermeture administrative immédiate pour un mois. En effet, le préfet de l'Hérault, Jacques Witowski, a annoncé sa volonté de durcir et d'augmenter les contrôles des forces de l'ordre et d'accélérer les procédures administratives, selon un courrier que nous nous sommes procuré. 

"De nombreux manquements aux règles sanitaires sont encore constatés quotidiennement par les forces de l’ordre, particulièrement dans les établissements de restauration et les bars", écrit-il. Dans ce courrier, le préfet laisse planer la possibilité d'une "fermeture plus générale" des établissements dans les zones où la circulation du virus est la plus active si la situation ne s'améliorait pas.
 

J’ai demandé aux forces de l’ordre d’intensifier le contrôle de ces établissements afin de garantir le respect des règles sanitaires et mes services vont accélérer les procédures de mises en demeure et de fermeture d’établissement afin d’écarter très rapidement ceux d’entre eux qui par leurs pratiques font peser sur l’ensemble de la profession un risque de fermeture plus général.

Jacques Witowski, préfet de l'Hérault

Le moindre manquement sanctionné


Il est reproché à Eric Werth, le restaurateur de Lattes, d'avoir passé de la musique et d'avoir laissé des clients se déplacer dans l'établissement sans masque. Une décision qu'il estime injuste. Il affirme faire respecter la distanciation sociale dans son établissement, mais avoue qu'il ne peux pas être "derrière tous les clients qui se lèvent sans masque".
 

Les gens comme moi qui ont investi 300.000 euros dans une affaire, tout l’argent d'une vie, qui ont subi 3 mois de confinement… On ne peut pas arriver et leur dire du jour au lendemain "on ferme" !

Eric Werth, restaurateur à Lattes


Quelques restaurateurs sont venus, mardi, soutenir Eric Werth dans cette épreuve, comme Alexandre Caron. Ce restaurateur basé à Montpellier est inquiet du durcissement de ces mesures qui est en train de s'opérer : "On a des règles à respecter, on les applique comme on le peut, après forcément il peut y avoir des manquements, par exemple un client qui à un certain moment va se déhancher dans un établissement comme celui d’Eric qui passe de la musique. Mais on fait le maximum."

Reportage à Lattes, dans le restaurant d'Eric, fermé pour un mois


Depuis la fin du mois de septembre et le passage du département en zone d'alerte renforcée, un arrêté préfectoral a mis en place des mesures restrictives pour ces professionnels. Les critères contrôlés sont les suivants :

  • Les établissements recevant du public doivent organiser l’accueil en appliquant une jauge limite du nombre de clients au sein de leur établissement

  • Les personnes accueillies ont toutes une place assise

  • Une même table ne peut regrouper que des personnes venant ensemble dans la limite de 10 personnes

  • Une distance minimale d’un mètre est garantie entre les tables occupées par chaque groupe sauf si une paroi assure une séparation physique

  • La musique amplifiée et toute activité dansante sont interdites

  • Le personnel et les personnes accueillies de onze ans et plus portent un masque lors de leurs déplacements au sein de l’établissement

  • Du gel hydroalcoolique est mis à disposition de la clientèle 

 


"C'est absurde, mais tout devons respecter les règles"


Contacté, le président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH), Jacques Mestre, estime ces règles "absurdes", mais appelle ses confrères à les respecter. 
 

Nous ne sommes pas d'accord avec ces restrictions, qui sont aberrantes. On ne transmet pas plus de Covid à 22h qu'à 21h. Mais quoi qu'il en soit, nous nous devons de respecter ces règles, sinon nous allons devoir tout fermer, comme à Marseille ou Paris. Respectons ces lois, sinon nous serons montrés du doigt. Respectons-les jusqu'à ce qu'enfin ça se calme.

Jacques Mestre, président de l'UMIH 34


Mécontents des fermetures administratives en série qui s'annoncent pour les professionnels du secteur, le président du syndicat assure qu'il fera le point fin octobre et que des actions seront organisées. "Il faut voir ce que ça nous coûte de fermer pendant un mois. Les factures d'électricité, le loyer, la taxe carte bleue... Tout ça on doit continuer à le payer, et on nous fait pas de cadeau. On est en train de négocier avec les assurances, mais ce n'est pas tout."

La situation sanitaire est aujourd'hui particulièrement critique dans la métropole de Montpellier, le pays de Lunel et le pays de l'Or. Les indicateurs disponibles ces derniers jours ne vont pas dans le bon sens, avec des taux d’incidence qui dépassent les 100/100000, des taux de positivité de plus de 7% et une activation niveau 3 du plan blanc au CHU de Montpellier.

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