L'annonce était attendue depuis plusieurs semaines. "Des masques en tissu, réutilisables et répondant à des normes de filtration du virus vont être progressivement déployés partout en France, avec l’appui notamment des pharmacies", a indiqué Olivier Véran, Ministre de la santé.
Jusqu'à ce jour, le code de la santé publique interdit aux pharmacies de vendre des masques à tout à chacun. Elles servent juste d'intermédiaire entre l'Etat et l'Agence régionale de la santé pour les distribuer aux professionnels soignants du privé. Avec un nombre de masques très précis. "A ce jour, en théorie, il n'y a plus de pénurie de masques pour eux même si nous sommes nettement sous-dotés en masques FFP2, les plus protecteurs", assure Frédéric Abécassis, président du syndicat des pharmaciens de l'Hérault.
8 questions sur 10 que l'on me pose dans ma pharmacie portent sur les masques (Président du syndicat des pharmaciens de l'Hérault)
Depuis plusieurs semaines, les 22 000 officines demandent à l'Etat de pouvoir vendre des masques à la population. "Dans un premier temps, nous l'avons demandé pour les patients suite à des prescriptions médicales. Nous n'avons toujours pas le droit de le faire. Mais aujourd'hui, 8 questions sur 10 que l'on me pose dans ma pharmacie portent sur les masques", raconte Frédéric Abécassis.
Un pas en avant vient d'être franchi par le Ministre de la solidarité et de la santé. Interrogé ce matin sur Franceinfo, dans les 4 vérités, il a déclaré qu'en "complément des gestes barrières et de la distanciation sociale, des masques en tissu, réutilisables et répondant à des normes de filtration du virus vont être progressivement déployés partout en France, avec l’appui des pharmacies, des villes, de la grande distribution".
En complément des gestes barrières et de la distanciation sociale, des masques en tissu, réutilisables et répondant à des normes de filtration du virus vont être progressivement déployés partout en France, avec l’appui des pharmacies, des villes, de la grande distribution. #Les4V pic.twitter.com/Vx8CrFszfJ
— Olivier Véran (@olivierveran) April 21, 2020
"Nous n'avons pas de date mais c'est une très bonne chose. Si défi à relever, on y sera ! Nous sommes des acteurs de santé publique et notre maillage est essentiel. Il y a des endroits en France, des zones reculées ou la grande distribution n'ira jamais. Mais il faudra que les prix soient encadrés comme pour le gel hydroalcoolique pour qu'il n'y ait pas de disparités", indique le président du syndicat des pharmaciens de l'Hérault.