Une enquête a été ouverte par le procureur de la République de Montpellier pour le vol sans effraction de plus de 12.500 masques au Centre hospitalier universitaire Lapeyronie. La date de cet acte "infame et ignoble", selon le ministre de l'Intérieur, reste incertaine.
Cette enquête, confiée à la direction départementale de la sécurité publique de l'Hérault (DDSP 34), porte sur le vol sans effraction de quelque 1.200 masques de type FFP2 et de 11.400 masques chirurgicaux, dans un entrepôt de stockage du CHU de Montpellier.
Cet acte particulièrement odieux en période d'épidémie de Covid-19 et de manque de masques dans les hôpitaux en France, aurait été perpétré entre le 25 février et le 10 mars, a précisé dans un communiqué, Fabrice Bélargent, procureur de la République de Montpellier.
La direction de l'hôpital a déposé plainte. Ce vol s'inscrit dans un contexte de pénurie de masques, notamment pour les soignants et personnes les plus exposées aux risques de contagion du Covid 19.
3 ans de prison et 45.000 euros d'amende
Il n'existe pas d'incrimination spécifique concernant le vol de masques ou matériel hospitalier mais un vol simple peut être passible de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.
Et nul doute que dans un contexte de pandémie planétaire, le Parquet sera vigilant sur la peine du ou des auteurs, si les enquêteurs arrivent à identifier un ou des coupables.
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, interrogé sur Europe 1, a jugé "infâme et ignoble" les vols de masques de protection observés ces derniers jours.
La pandémie de coronavirus va révéler "ce que l'humanité a de plus beau et aussi ce qu'elle a de plus sombre", a observé ce jeudi le Premier ministre Edouard Philippe, fustigeant notamment les trafics de masques de protection et les arnaques en tout genre.