Le match de samedi, Montpellier - Northampton (26-17), a poussé le MHR vers la sortie.
Les regrets de Montpellier et l'UBB
Le miracle n'a pas eu lieu. Montpellier et Bordeaux-Bègles, qui avaient encore une petite chance de qualification, ont pris la porte malgré leur victoire respective contre Northampton (26-17) et en Ulster (26-22). Ils pourront avoir des regrets. Devancé à la différence de points générale par Toulon (16 pts, +20 contre-29), le MHR a ainsi laissé filé dans les derniers instants lors de la 1re journée à Northampton (14-16) une victoire qui lui tendait les bras.
Il aussi pris l'eau le week-end dernier au Leinster (3-57), ce qui a plombé sa différence de points. Deux revers qui pèsent lourd , comme celui de l'UBB lors
de la 4e journée à domicile contre Exeter (12-20). Les Girondins l'avaient pourtant emporté à l'aller en Angleterre, comme en Ulster samedi. Malgré ces deux victoires à l'extérieur, ils sont donc éliminés et devraient apprendre de cette deuxième campagne européenne.
Clermont-Toulon, chaud devant
Clermont et Toulon, opposés en finale de la Coupe d'Europe en 2013 et 2015, se retrouveront au printemps en quarts de finale que disputeront, à l'issue des matches samedi de la 6e et dernière journée, au moins trois équipes celtes, auteures d'un zéro pointé la saison dernière.
Privés de leur premier titre continental à chaque fois par Toulon, sur terrain neutre, Clermont aura cette fois l'avantage de jouer à domicile le week-end du 1er avril après avoir survolé la première phase. Première équipe au classement toutes poules confondues (26 pts), les Auvergnats ont en effet empoché cinq victoires bonifiées en six matches, la dernière samedi face à Exeter (48-26).
Ce succès a cependant été considérablement terni par la rupture du tendon d'Achille gauche de leur centre international Wesley Fofana, dont la saison pourrait bien être terminée. Il manquera en tout cas sauf surprise le rendez-vous face à Toulon, une grosse perte.
Passé par un trou de souris en quarts après trois défaites, dont la dernière sur le terrain des Saracens (3-10), le triple champion d'Europe (2013 à 2015) peut lui espérer aborder ce choc en meilleure forme qu'actuellement. D'ici là, le projet de jeu prôné par Mike Ford aura peut-être été mieux assimilé, et des forces vives devraient être en meilleure forme (Giteau, Tuisova, Smith) ou rétablies (Trinh-Duc, Mitchell).
De quoi renverser Clermont alors qu'ils avaient perdu, la saison dernière sur la pelouse du Racing 92 (16-19), un autre quart de finale franco-français? Le RCT et son expérience européenne font en tout cas figure de cadeau empoisonné pour le troisième match de la saison entre les deux grands rivaux de ces dernières saisons (une victoire partout pour le moment).
Les Celtes reverdissent
Toulouse pourrait rejoindre l'ASM et le RCT en phase finale s'il passe l'obstacle Connacht dimanche (16h15), et ainsi mettre fin à deux ans d'absence en quart de finale, une anomalie pour le club le plus titre en Europe (4 trophées). Mais les Irlandais voudront rejoindre leurs compatriotes du Munster (vainqueurs du Racing 92 22-10) et du Leinster (24-24 à Castres).
Deux représentants irlandais (au moins) en quarts, le fiasco de la saison dernière est effacé, quand aucune franchise n'avait disputé la phase finale, une première depuis 1997-1998. La renaissance peut même être élargie aux Celtes, avec la première qualification de Glasgow, meilleur deuxième après sa large victoire à Leicester (43-0). Les Warriors imitent ainsi Edimbourg, seule équipe écossaise à avoir atteint ce stade, en 2003-2004.
Pour porter, donc, à au moins trois le nombre de clubs en phase finale n'appartenant pas à l'axe franco-anglais, qui avait trusté toutes les places la saison dernière, au grand dam de l'organisateur de la compétition. Dont cinq pour l'Angleterre, qui n'aura que deux représentants au printemps (les Wasps, opposés au Zebre, devraient rejoindre sauf immense surprise les Saracens dimanche).