Dernier week-end avant la rentrée... Les enfants de maternelle et de primaire reprendront lundi le chemin de l'école. Une première étape vers la levée encore conditionnelle des restrictions face à l'épidémie de Covid-19. Avec à la clef, beaucoup de tests selon le ministre de l'Education nationale.
La rentrée scolaire d'après "vacances épidémiques", ce lundi 26 avril, concerne les crèches et les écoles primaires, c’est à dire les classes maternelles et élémentaires. Les établissements secondaires resteront en distanciel une semaine supplémentaire et seront ensuite en demi-jauge.
Maître-mots du ministre : masque dès 6 ans, tests salivaires pour les jeunes et auto-tests pour les adolescents.
Quid des tests ?
Des tests, il y en aura : avant les vacances, on en effectuait 250.000 par semaine en France, dès la reprise, ils devraient grimper à 400.000, puis à 600.000 hebdomadaires, à partir de la mi-mai.
On parle ici de tests salivaires, les auto-tests eux, ne sont recommandés par la Haute autorité de santé qu’à partir de 15 ans. Ils se feront donc au lycée et seront distribués au personnel éducatif. Les élèves pourront s’auto-tester une fois par semaine.
La répartition des tests salivaires
Attention, les tests salivaires ne sont pas disponibles partout. Ce sont les autorités de santé régionales et les académies qui choisissent les établissements.
En Occitanie, on sait que les tests salivaires seront renforcés dans les départements à fort taux d’incidence. Dans l’ordre décroissant, le Gard, l’Hérault, la Lozère et le Tarn.
Avant les vacances, 133 classes étaient fermées dans l'académie de Montpellier sur un total de 20.857, soit 0,64%. Notamment 11 écoles de l'Aude et 2 du Gard. Il y avait 902 élèves positifs au Covid sur 490.173. Et 109 personnels infectés, soit 0,20% des effectifs.
Incertitude sur le personnel qui réalisera les tests
Quels sont les personnels désignés pour réaliser ces tests ? D’abord les médecins scolaires dont les syndicats estiment qu’ils ne sont pas assez nombreux, même si Jean-Michel Blanquer a déployé 1.700 médiateurs (étudiants en médecine ou en pharmacie) dans les écoles de France pour renforcer les effectifs des testeurs.
On parle aussi de la présence, dans les établissements, de personnels des laboratoires qui fabriquent les tests. A noter que les élèves, mais aussi les enseignants seront testés.
Les inquiétudes des enseignants et des parents d’élèves
Dans un communiqué, la FCPE demande davantage de personnel pour réaliser les auto-tests, au lieu de confier cette tâche aux enseignants déjà débordés.
Elle évoque aussi la problématique des demi-jauges qui seront de mise dans les collèges et lycées à partir du mois de mai. Pour la FCPE, les moitiés de classe ne font qu’accentuer la discontinuité pédagogique.
La Fédération des parents d’élèves demande que les locaux scolaires soient équipés de capteurs de CO2, et que des masques chirurgicaux soient fournis gratuitement aux élèves et aux personnels.
Aujourd’hui, 8 organisations syndicales d’enseignants demandent «la vaccination de tous les personnels volontaires qui travaillent dans les écoles, collèges et lycées. Elle doit se concrétiser rapidement et être étendue à tous les personnels particulièrement exposés».
Dès le 26 avril, la reprise se fera donc sous le signe d’un protocole sanitaire strict, avec le port du masque obligatoire dès 6 ans, et toujours 2 mètres de distance à la cantine. Enfin, nouveauté, un seul cas positif au Covid entrainera la fermeture de toute une classe.