Des élus d'Occitanie demandent à la France de soutenir l'Arménie dans le conflit du Haut-Karabakh

176 élus, dont quatre d'Occitanie, appellent la France à soutenir diplomatiquement l'Arménie face à l'Azerbaïdjan suite à la recrudescence des bombardements dans la région disputée du Haut-Karabakh.

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Des élus du Gard, de l'Hérault ou de Haute-Garonne ont signé une tribune, dimanche 4 octobre, aux côtés de quelque 170 autres députés, maires et sénateurs afin d'appeler la France à intervenir fermement en faveur de l'Arménie dans le conflit qui l'oppose à l'Azerbaïdjan dans la région séparatiste du Haut-Karabakh. 

Publiée dans Le Journal du Dimanche, la tribune déplore l'escalade récente du conflit dans cette région de l'Azerbaïdjan à la population majoritairement arménienne. Des bombardements ont fait au moins 250 morts depuis le 27 septembre. L'un des signataires, le sénateur (PS) de l'Hérault nouvellement élu Hussein Bourgi, estime que la France doit sortir de sa position de neutralité qu'elle tient depuis deux décennies.

"Le but de cette tribune est d'appeler les organisations internationales à prendre leurs responsabilités", explique le sénateur, qui fait référence au groupe de Minsk, une organisation de maintien de la paix dans la région créé en 1994 et coprésidé par les Etats Unis, la Russie et la France. Emmanuel Macron a proposé, la semaine dernière, sa médiation entre les deux parties et la reprise d'un processus de négociation. Ce qui reste insuffisant pour le signataire.
 


"On se retrouve avec les Etats Unis très en retrait, la Russie qui a une posture de principe et la France est la seule à donner de la voix. Il faut donc intervenir assez rapidement avec une position beaucoup plus forte en faveur de l'Arménie, qui est je le rappelle un pays ami."

"La France doit changer de stratégie"

Ce que demandent ces élus est un changement radical de stratégie. "Il faut dénoncer avec force l’agression azerbaïdjanaise et exiger l’arrêt immédiat des violences de la part de l’Azerbaïdjan sous peine d’un soutien massif aux autorités du Haut-Karabakh qui passera par la reconnaissance de leur légitimité pleine et entière."
 
Pour Hussein Bourgi, il s'agit d'apporter son soutien à un peuple arménien souvent persécuté dans l'histoire."Etant moi-même d'origine libanaise, un pays avec une petite minorité arménienne, c'est un peuple que je tiens en sympathie et en empathie. Il ne faut pas oublier que les Arméniens ont subi le premier génocide d'Europe en 1915." À cette époque, la France a été la première destination des réfugiés arméniens.

"C'est une position qui peut être candide, optimiste, mais elle est réaliste, confirme la députée du Gard Annie Chapelier, ex-LREM et membre du groupe Ecologie Démocratie Solidarité (EDS) également signataire de la tribune.
 

C'est important d'interpeller sur ces conflits, parce qu'ils nous touchent directement. Dans le Gard, nous accueillons beaucoup de populations déplacées d'origine arménienne ou azérie.

Annie Chapelier, députée (EDS) du Gard

Le texte, écrit en collaboration avec le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France. a été également signé par le sénateur LR du Gard, Laurent Burgoa, mais aussi par Sandrine Mörch, députée LREM de la Haute-Garonne. D'autres grands noms de tous bords politiques y ont apposé leur signature : Anne Hidalgo (PS), Valérie Pécresse (LR), Yannick Jadot (EELV), ou encore la nouvelle maire de Marseille, Michèle Rubirola.

Le Haut-Karabakh, région disputée entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie 


"C'est un conflit qui nous concerne tous"

Cette tribune critique également le rôle de la Turquie, qui "alimente violemment le conflit" en soutenant officiellement les Azerbaïdjanais, notamment à travers "l'envoi de miliciens acheminés en Azerbaïdjan depuis la Syrie où ils étaient venus semer la mort en particulier contre les populations kurdes". Une ingérence dans le conflit déjà dénoncée par Emmanuel Macron le 1er octobre.
 


"Ce qui est important c'est d'alerter les personnes qui ignorent encore ce qui se passe là-bas, ajoute Annie Chapelier. Faire l'autruche ne sert à rien, puisque tous ces civils vont devoir fuir et donc c'est un problème plus global qui nous concerne aussi." Dimanche soir, le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, a exigé dans une allocution télévisée le retrait arménien dans le Haut-Karabakh et des excuses. 
 
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