Le dernier recours déposé par les opposants au LIEN a été rejeté par le conseil d'Etat. Cette liaison intercommunale d'évitement nord de Montpellier est toujours en chantier. Il reste huit kilomètres à construire entre Saint-Gély-du-Fesc et Grabels.
Le Conseil d'État vient donc de rejeter le recours déposé par la mairie de Grabels et plusieurs associations opposées à cette infrastructure routière destinée à désengorger les abords de Montpellier.
La déclaration d'utilité publique de ce nouveau périphérique montpelliérain est désormais confirmée, le conseil d'Etat ayant estimé que "le vice de légalité entachant l'arrêté préfectoral du 9 mars 2015 a été régularisé".
Parmi les opposants au LIEN, le collectif SOS Oulala qui lutte pour protéger les zones naturelles du Nord de Montpellier, prend acte de cette décision et la regrette profondément.
Le Conseil d’Etat valide ainsi des projets issus de l’ancien monde, dans la logique mortifère du tout-voiture, de la bétonisation et de l’étalement urbain, dont on sait qu’ils nous conduisent toujours plus vite vers la catastrophe.
Sos Oulala
Satisfaction au Département de l'Hérault
De son côté, le Département de l'Hérault, qui porte ce projet depuis plus de 20 ans, se félicite de cette victoire juridique et parle de "décision historique de la part du Conseil d'Etat".
Kléber Mesquida précise par communiqué que « cette décision est avant tout une victoire pour les habitants et les élus locaux que je souhaite remercier pour leur mobilisation toutes ces années. Le Département est engagé dans des projets qui servent l’intérêt général au bénéfice tant de ses usagers que de l’environnement. Je me satisfais pleinement du jugement du Conseil d’Etat qui nous conforte dans nos choix de politiques publiques."
Pour le président du Département, tout en réduisant les embouteillages, le LIEN va aussi générer de "nouvelles opportunités en matière de transports en commun et de modes de déplacements alternatifs qui joueront un rôle positif dans la lutte contre le changement climatique.".
Des visions opposées de l'environnement
Selon le Département, le projet du LIEN prévoit la réalisation d’un parking de covoiturage et de deux parkings relais, mais aussi 4,5 km de piste cyclable entre Montpellier, Saint-Gély-du-Fesc, Prades-le-Lez et Saint-Clément-de-Rivière.
Sur le plan de l'environnement, le Département affirme aller au-delà de ses obligations réglementaires en plantant plus de 1000 arbres et 60.000 arbustes le long de la nouvelle section routière.
Une vision de la biodiversité rejetée par les opposants au projet qui n'ont pas dit leur dernier mot. Estimant dans leur communiqué que "l'histoire leur donnera raison ", ils comptent bien poursuivre la bataille contre le LIEN sur le plan politique et citoyen.