L'avis d'expulsion était effectif au 3 mai 2022. A cette date, la quarantaine d'occupants de l'ancienne poste de la Pompignane et des associations d'aides aux migrants et aux exilés avaient lancé un appel à la mobilisation. Le squat a été évacué ce mardi matin.
Depuis presque 2 ans, près de 40 personnes squattaient les locaux de l'ancienne poste de la Pompignane en attente de démolition. Mais ces derniers jours, beaucoup étaient parties.
Les derniers occupants des lieux, une dizaine de personnes, étaient majoritairement d'origines africaines. Certains en situation régulière mais sans logement.
La mairie de Montpellier a demandé l'expulsion du site d'abord à cause de l'insalubrité de l'édifice et surtout pour pouvoir le démolir. Le bâtiment appartient à la Société d'aménagement de la métropole de Montpellier.
La construction d'une résidence neuve est prévue dans les prochains mois.
9 adultes isolés expulsés
Selon la préfecture de l'Hérault, 9 adultes (hommes isolés) ont été expulsés des lieux ce matin.
Parmi eux, il y avait 3 Gambiens, 3 Nigérians, 1 Guinéen, 1 Sénégalais et 1 Afghan.
- 7 personnes en situation régulière, avec le statut de demandeur d’asile (demandes en cours d’instruction par l’OFPRA ; recours réalisés auprès de la CNDA…).
- 2 personnes en situation irrégulière sur le territoire ont été placées en retenue administrative. Un placement en Centre de Rétention Administrative (CRA) sera sollicité pour chacune d’elles.
Quel relogement ?
Les expulsés ont eu ce mardi matin le soutien de Médecins du monde. Certains sont partis avec leur tentes et comptent dormir dans la rue ou dans un parc.
Il n'y avait pas sur place de services sociaux pour leur proposer de solutions d'hébergement.
De son côté, le préfet de l'Hérault avait précisé mi-avril : "des évacuations de squats, visant notamment des personnes en situation irrégulière, seront menées dans les prochaines semaines".
Hugues Moutouh a réaffirmé ce mardi sa volonté de s'attaquer au problème des squats dans l'Hérault et de faire respecter la loi. "Les personnes qui s'introduisent dans la propriété d'autrui sans autorisation, soit par effraction, tromperie ou menace sont dans l'illégalité la plus totale, d'autant plus quand ils ne sont pas en situation régulière au regard du droit au séjour sur le territoire national".