Fac de droit de Montpellier : après les violences, un rapport pointe la responsabilité du doyen

Un rapport d'enquête administrative après l'expédition punitive menée fin mars contre les occupants d'un amphi de l'université de Montpellier recommande une "procédure disciplinaire" à l'encontre du doyen de la faculté de droit, Philippe Pétel, tenu responsable, révèle le JDD dimanche.

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Selon nos confrères du JDD dimanche, un rapport d'enquête administrative recommande une "procédure disciplinaire" à l'encontre du doyen de la faculté de droit de Montpellier, Philippe Pétel.

Un rapport pointe la responsabilité du doyen


Parallèlement à l'enquête judiciaire qui se poursuit et dans laquelle Philippe Pétel et un professeur de droit sont mis en examen, deux inspecteurs de l'Éducation nationale ont bouclé leur enquête administrative, relate le JDD, qui a pu consulter leur rapport. Il recommande notamment au président de l'université "d'entamer une procédure disciplinaire à l'encontre du doyen" et d'un professeur mis en cause, Jean-Luc Coronel. Ils avaient été suspendus après les faits par la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, et le doyen avait démissionné.


Fac de droit de Montpellier: le doyen et un professeur mis en examen

Le doyen et un professeur de la faculté de droit de Montpellier ont été mis en examen jeudi dans l'enquête sur les violences survenues il y a une semaine dans l'établissement, quelques heures après l'annonce de leur suspension par la ministre de l'Enseignement supérieur.


La responsabilité du professeur "également engagée"


Le rapport estime que le doyen ne pouvait pas ignorer que les hommes en noir, armés de lattes en bois, qu'il laissait entrer, et qui frapperont ensuite les occupants d'un amphi, n'étaient pas des policiers. Le document affirme que la responsabilité de Philippe Pétel "en donnant l'ordre de libérer le passage, d'ouvrir le portillon d'accès du parking et en effectuant plusieurs allées et venues entre le parking et le hall, s'avère pleinement engagée dans l'intrusion du commando cagoulé".
La responsabilité du professeur "est également engagée", poursuit le journal. Il aurait frappé des étudiants, et se serait ainsi justifié : "Je dois me défendre, je réponds aux coups". Le rapport pointe également un "manque de discernement" du président de l'université de Montpellier, et la responsabilité d'un représentant syndical dans la montée des tensions, selon le Journal du Dimanche.


Fac de droit de Montpellier : les étudiants réclament que justice soit rendue

Y a-t-il une volonté politique d'étouffer le dossier ? C'est la conviction des victimes, 3 semaines après la nuit de violence à la faculté de droit de Montpellier. L'avocat des étudiants dénonce l'omerta à l'université et des zones d'ombre dans l'enquête judiciaire.


En pleine mobilisation contre la réforme de l'université


Ces violences, attestées par une vidéo amateur, avaient été commises en pleine mobilisation contre la réforme de l'université portée par Frédérique Vidal, marquée à Montpellier par des tensions entre pro et anti-blocage. Après les faits, le procureur avait recensé neuf personnes se plaignant d'avoir été blessées légèrement. Sur le plan judiciaire, le doyen a été mis en examen pour complicité d'intrusion dans l'université, le professeur de surcroît pour violences en récidive, en raison d'une condamnation datant de 2013. Ils avaient été placés sous contrôle judiciaire.

La fac de droit réagit


Dans un communiqué,  le président de l'Université de Montpellier Philippe Augé indique avoir "pris connaissance des extraits du rapport de l'Inspection Générale de l'Administration de l’Éducation Nationale et de la Recherche (IGAENR) sur les faits qui sont survenus dans la nuit du 22 au 23 Mars à la Faculté de Droit et de Science Politique" et précise être "dans l'attente de la publication intégrale du rapport dans sa version officielle par l'IGAENR et le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation".

"Si les faits et les propos relatés dans Le Journal du Dimanche figurent effectivement dans le rapport de l'Inspection Générale lorsqu'il sera rendu public, le Président saisira immédiatement la section disciplinaire compétente à l'encontre des deux personnes mises en cause.
Concernant les personnes cagoulées, dont les identités, à ce jour, n'ont pas été révélées, des mesures administratives seront également prises s'il s'avérait que figurent des membres de l'université parmi elles."
, indique aussi ce communiqué de la fac de droit de Montpellier.

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