2 mois après les violences de mars dernier, à la Faculté de Droit de Montpellier, les étudiants grévistes mollestés par un commando cagoulé n'ont pas encore été entendus par le juge. Leur avocat n'a donc pas accès au dossier. Il dénonce un manque de transparence dans l'enquête.
Deux mois après les violences perpétrées à la faculté de droit de Montpellier par un commando cagoulé et armé de bâtons, l'avocat des étudiants violentés n'a aucun droit de regard sur le dossier. Car les victimes n'ont toujours pas été entendues par le juge d'instruction. Jean-Louis Demersseman a fait appel auprès de la chambre de l'instruction. Il dénonce le manque de transparence de l'enquête.
La LDH aux côtés des victimes
Sophie Mazas, la présidente locale de la Ligue des Droits de l'Homme, a en sa possession des vidéos déterminantes pour identifier certains des agresseurs, des images filmées par les victimes elles-mêmes la nuit du 23 mars. Des éléments proposés sans succès au juge.
Accès au dossier pour les avocats des mis en examen
Les avocats du doyen et du professeur mis en examen dans cette affaire ont, eux, accès au dossier d'instruction et peuvent ainsi suivre l'évolution de l'enquête. Selon Iris Christol, avocate de Philippe Pétel, le doyen suspendu, les enquêteurs auraient conclu que son client n'avait pas commandité le passage à tabac des étudiants grévistes qui occupaient l'amphithéâtre. Mais pour l'heure, rien ne filtre sur l'avancée des investigations. Caroline Agullo et François Jobard ont interviewé les représentants des différentes parties.
2 mois après les violences de mars dernier, à la Faculté de Droit de Montpellier, les victimes n'ont pas encore été entendues par le juge. Leur avocat n'a donc pas accès au dossier. Il dénonce un manque de transparence dans l'enquête. Reportage Caroline Agullo et François Jobard.
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La situation à la faculté de droit
Hormis le doyen et un professeur, les personnels que l'on voit applaudir le commando cette nuit-là sont toujours en place à la faculté de droit de Montpellier. Aucune mesure, à ce jour, n'a été prise par la présidence de l'université. La Ligue des Droits de l'Homme et les victimes réclament la suspension provisoire du personnel mis en cause.
Ils redoutent d'être sanctionnés lors des prochains partiels et émettent des doutes sur la préservation de l'anonymat des copies. Les étudiants ont saisi la préfecture de l'Hérault, en espérant que le ministère de l'Enseignement Supérieur entende leur appel.