Le 23ème festival international du roman noir (FIRN) s'est tenu en mode "allégé": moins de spectateurs, des rencontres virtuelles, des balades en extérieur avec les auteurs. Malgré le contexte sanitaire, le polar a bien eu son festival.
A Frontignan, comme dans le milieu du polar, le festival international du roman noir est une institution. Pas question de rater sa 23ème édition. D'autant que le secteur du livre, libraires comme auteurs ou éditeurs, a besoin de soutien dans cette période d'incertitude.
Initialement prévu début juin, le FIRN a été reporté aux 11, 12 et 13 septembre.
Alors que la ville a renoncé à organiser la traditionnelle fête du muscat ou celle des associations, impossibles à adapter aux contraintes sanitaires, il a fallu trouver comment élaborer le FIRN, en mode réduit mais pas au rabais.
Avec moins d'auteurs présents que les années précédentes et quelques centaines de visiteurs loin des 10 000 personnes comptabilisées à Frontignan en 2019.
On a inventé une nouvelle manière de faire. On résiste et on met de la vie dans la cité.
Des balades inédites avec les auteurs
Comme l'expliquent les organisateurs, la formule choisie pour 2020 est à la fois "in vivo" avec notamment des balades littéraires à la découverte du territoire de Thau mais aussi des expositions, du cinéma, des spectacles et "in visio" avec des entretiens inédits et des lectures exclusives à retrouver sur le site du festival international du roman noir.
"Pendant les 3 jours du festival, à pied ou à vélo, de jour ou de nuit, dans la nature à la recherche de champignons, dans un mas viticole, un cimetière ou une friche industrielle, de Villeneuve-les-Maguelonne à Mèze, en passant par Frontignan, Sète, Balaruc-les-Bains et Vic-la-Gardiole, les auteurs guideront le public dans leur univers pour se raconter, lire des extraits de leur roman et dialoguer," peut-on lire sur le site du 23ème festival.
Des ventes de livres et dédicaces ont été proposées à l’issue de ces balades, moments importants pour les auteurs, les lecteurs et les libraires.
L'autre nouveauté de cette édition spéciale : des balades littéraires en bateau électrique, sur le canal du Rhône à Sète. Ce dimanche 13 septembre, 8 chanceux ont ainsi pu écouter et réagir à "La fureur de la rue" de l'américain Thomas H. Cook, comme le montre ce reportage.
Certaines idées ont tellement plu qu'elles pourraient bien revenir dans l'édition numéro 24 du festival.