Il était le seul président-fondateur d'un club encore en activité en Ligue 1. Les emportements de Cantona, une épopée en Coupe d'Europe, un titre historique en 2012. Louis Nicollin a tout connu avec Montpellier. Retour sur ses principaux faits d'armes.
1974, la fondation du club à la Paillade
Président du club corporatif de l'ES Nettoiement, Louis Nicollin est appelé en novembre 1974 par les dirigeants de Montpellier, qui végète en division d'honneur. Il dissout son club et prend la tête du nouveau Montpellier la Paillade Sport Club.1981, la D1 en sept ans
Il ne faut que sept saisons au club pour passer de la DH à la première division en 1981. L'aller-retour dans l'élite est de courte durée, puisque les Montpelliérains repartent en D2 dès 1982. Nicollin et les siens attendront 1987 pour retrouver la D1 et signer une saison 1987-1988 tonitruante en première division, terminée sur la troisième marche du podium.1989-1990, de la bagarre de Cantona à la Coupe de France
Aimé Jacquet est nommé entraîneur en début de saison avec les attaquants Eric Cantona et Stéphane Paille dans l'effectif. L'exercice 1989-1990 est chaotique en championnat et dans le vestiaire avec "Canto" exclu du groupe pour en être venu aux mains avec Jean-Claude Le Moult. Jacquet est licencié et Paille transféré à Bordeaux. Michel Mézy prend les commandes et Montpellier connaît une véritable résurrection en Coupe de France, à l'image d'une de ses vedettes le Colombien Carlos Valderrama, une véritable star arrivée à Montpellier en 1988 avec sa grande chevelure blonde. Montpellier remporte la Coupe face au Racing Paris et Nicollin ose même faire la bise au président Mitterrand.1990-1991, l'épopée européenne
Les Pailladins réalisent leur meilleure performance européenne, en Coupe des Coupes lors de la saison 1990-1991. Il faut pourtant affronter d'entrée le PSV Eindhoven, champion d'Europe deux ans plus tôt. Après une courte victoire à l'aller (1-0), Montpellier réalise l'exploit en sauvant le 0-0 au retour aux Pays-Bas. Nicollin exulte en courant vers les quelques Montpelliérains présents au Philipsstadion. Sa sortie, "ils nous ont pris pour des jambons et nous leur avons montré qui nous étions", est restée célèbre. Le Montpellier HSC, qui a changé de nom un an plus tôt sort ensuite le Steaua Bucarest avant de s'incliner en quart de finale contre Manchester United.1999-2000, la descente en D2
Après 13 ans dans l'élite, Montpellier retombe dans la division inférieure en 2000, un choc. Le club retrouve la D1 en 2002 puis rechute à nouveau pour cinq ans de purgatoire. Entre temps, Louis Nicollin confie la gestion du club à son fils Laurent, tout en restant président. Le renouveau du MHSC a lieu en 2008-2009 avec une montée marquée par une affluence record face à Strasbourg lors de la 38e journée. Le club enchaîne sur une jolie saison dans la foulée, terminée en cinquième position.La consécration en 2012
La saison 2011-2012 est celle de la consécration pour Montpellier, entraîné par René Girard. Le club remporte le premier titre de champion de France de son histoire, porté notamment par son buteur vedette Olivier Giroud. Tout cela au nez et à la barbe du PSG tout juste racheté par ses investisseurs qataris. En mars, Nicollin avait promis qu'en cas de titre, il se ferait une crête "comme Cabella ou Menez, un côté brun et au milieu blond ! Ça fera rire tout le monde". L'emblématique président au tempérament débonnaire tient parole, en s'affichant avec une coupe de cheveux aux couleurs de son équipe.