Georges Frêche 10 ans déjà - Michaël Delafosse : "il a changé le destin de Montpellier pour changer la vie des gens"

Elu maire de Montpellier en juin 2020, a 42 ans, Michaël Delafosse vient au monde à Paris, en 1977, l'année même où Georges Frêche emporte son fauteuil de premier magistrat de la capitale du Languedoc-Roussillon. Une ville moyenne à l'époque qu'il va faire grandir durant 27 ans.

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Michaël Delafosse rencontre Georges Frêche pour la première fois, il a un peu moins de 16 ans. C'était en 1992 à l'occasion d'une invitation pour assister au conseil municipal de Montpellier. A la fin "d'une longue séance", se remémore le lycéen de l'époque, il aborde Georges Frêche et discute quelques minutes avec lui.

Il trouve l'homme accessible et le maire imposant de présence et de verbe.

Puis Michaël Delafosse, déjà investi dans le syndicalisme lycéen devient militant socialiste quelques mois plus tard à 16 ans. Étudiant, il poursuit ce parcours en devenant vice-président national de l'Unef-ID à 21 ans. Il préside La Mutuelle des étudiants (LMDE) entre 2003 et 2006.
Durant cette période, notamment en 2004 pour les élections régionales remportées par la liste Frêche, puis à partir de 2008, comme conseiller municipal et adjoint au maire d'Hélène Mandroux, il rencontre, croise et cotoye Le Président.

"Frêche a changé le destin de Montpellier" avez-vous déclaré lors de la campagne électorale des municipales ?

En 27 ans de mandat à la mairie, 33 ans à la tête de l'agglomération puis 6 ans et demi comme président de la Région Languedoc-Roussillon, il s'est toujours battu pour sa ville et sa Région. Toujours. Même quand ses idées n'étaient pas appréciées, soutenues ou comprises.

Il a toujours vu grand et loin.

Il avait une volonté pour la chose publique chevillée au corps parfois contre l'idée générale mais s'il pensait que c'était bien pour Montpellier... il fonçait. Il avait de l'exigence pour la ville et une réelle passion pour sa ville.

Un de ces slogans vous parle particulièrement ?

Il voulait "changer la ville pour changer la vie des habitants" de Montpellier. Et c'est ce qu'il a fait.

Sans caporaliser, il avait une grande culture, des analyses politiques tranchées mais justes, un contact sans pareil. L'universitaire défendait ses idées et la gauche, une gauche sociale. Son expertise historique et politique l'a rarement trompé.

Frêche, c'était avant tout un personnage !

C'était l'homme du verbe pour beaucoup, l'homme des petites phrases... mais ça c'était l'écume du politique. Il était fin connaisseur de culture, habile en géopolitique... et il avait toujours soif de découvertes, de rencontres et d'apprendre des gens et des innovations.
En 1998, quand il a perdu l'élection régionale face à l'union de la liste de Jacques Blanc avec l'extrême droite, il a été anéanti... 2 minutes. Et puis, il a dit : "l'objectif, c'est 2004... on va y travailler et on gagnera", il s'est remis au travail à la mairie de Montpellier et à l'agglomération et en 2004, avec une liste d'union de la gauche, on a emporté la Région.

Vous avez déclaré après votre élection à la mairie de Montpellier : "Je n'imiterai personne à Montpellier, ni Georges Frêche, ni Hélène Mandroux !"...

Oui, je ne change rien. Georges Frêche est un maire qui a fortement compté pour les Montpelliéraines et Montpelliérains et qui m'a inspiré. Hélène Mandroux également et j'ai eu l'honneur d'être son adjoint à la culture puis à l'urbanisme. Je n'imiterai personne, je serai moi et j'appliquerai le programme de la liste pour laquelle j'ai été élu.
 
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