Ce mercredi 17 novembre, les gendarmes ont procédé à l'évacuation de 24 personnes dans un squat de Grabels. Les familles se retrouvent sur le trottoir avec leurs enfants. Elles sont aidées par l'association Médecins du monde.
C'est aux alentours de 8 heures, ce mercredi 17 novembre, que les gendarmes ont débarqué rue Valsière. Ils ont procédé à l'évacuation d'un squat où vivaient 24 personnes à Grabels.
Le Préfet de l'Hérault, indique dans un communiqué à ce sujet, que "L’opération d’évacuation est intervenue dans le cadre de l’exécution d’une décision de justice signifiée aux occupants par voie d’huissier et fait suite à l’octroi d’un délai de 6 mois pour quitter les lieux."
Une majorité de demandeurs d'asile
Les occupants étaient pour la majorité des demandeurs d'asile issus de quatre nationalités différentes : 12 Albanais, 4 Guinéens et 2 Erythréens. Parmi eux, quatre enfants dont un encore en poussette et un autre handicapé.
Yann, bénévole pour l'association Médecins du monde, explique : "Là il y'avait 20 personnes mais des personnes comme ça, y'en a des centaines à Montpellier, tous les jours, toutes les semaines, on reçoit des bébés malades de froid au centre de soin qu'on refout dans la rue derrière parce qu'il n'y a pas de place au 115."
Des familles sur le trottoir
Yann raconte : "Les gendarmes ont sorti les personnes et puis après, plus rien. Il n'y a pas eu de diagnostic social ni de solution de relogement proposée. Les personnes sont sur le trottoir."
La solution pour reloger ces personnes, serait d'accepter leur demande d'asile et de les installer dans des foyers.
Or la situation ne le permet pas dans le département : "Il y a un déficit d'hébergement chronique sur l'Hérault, et encore plus dans la métropole montpelliéraine" explique Yann.